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Le nouveau recours de deux Australiens condamnés à mort est rejeté

dépêche de presse du 6 avril 2015 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
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Un tribunal indonésien a rejeté un nouveau recours de deux Australiens condamnés à mort pour trafic de drogue, ouvrant la voie à leur exécution prochaine. D'autres étrangers dans le même cas attendent des décisions de justice.

Le gouvernement australien et les avocats d'Andrew Chan et Myuran Sukumaran ont multiplié ces derniers mois les initiatives pour éviter l'exécution de leurs compatriotes, prévue en même temps que celle d'autres étrangers, parmi lesquels le Français Serge Atlaoui.

Lundi, la cour administrative de Jakarta a rejeté le recours des Australiens, condamnés à la peine capitale en 2006 pour avoir dirigé un réseau de trafiquants d'héroïne entre l'île de Bali et l'Australie. Ils contestaient la décision du chef de l'Etat de leur refuser une grâce présidentielle, affirmant qu'elle celle-ci n'était pas motivée.

Leurs avocats ont aussitôt annoncé qu'ils porteraient l'affaire devant la Cour constitutionnelle, une initiative critiquée par le procureur général qui les a accusés de "jouer avec la justice", soulignant que ce nouveau recours ne retarderait pas les exécutions.

De son côté, la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a déclaré que Canberra allait "continuer d'utiliser toutes les options diplomatiques pour essayer d'obtenir une suspension de l'exécution" de ses ressortissants.

La législation anti-drogue de l'Indonésie est l'une des plus sévères au monde.

Les demandes de grâce présidentielle d'un autre étranger condamné à mort pour trafic de drogue, Serge Atlaoui, ont aussi été rejetées. Ce Français de 51 ans avait lui aussi saisi la cour administrative de Jakarta pour contester le rejet de grâce présidentielle.

Parallèlement, il a déposé une demande de révision qui doit être examinée prochainement par la Cour suprême. Fin mars, cette dernière avait rejeté la demande de procès en révision d'une Philippine condamnée à mort pour trafic d'héroïne.

Outre le Français, un autre étranger, le Ghanéen Martin Anderson, attend dans le couloir de la mort une décision de la juridiction suprême après avoir déposé un recours en révision.

Le gouvernement a promis d'attendre la fin de toutes les procédures en cours avant d'annoncer la date d'exécution et les noms des détenus sur la prochaine liste.

Six condamnés à mort pour trafic de drogue, parmi lesquels cinq étrangers, avaient été exécutés le 18 janvier, provoquant de vives réactions sur le plan diplomatique.

Le président indonésien Joko Widodo, qui a pris ses fonctions en octobre dernier, a rejeté les demandes de grâce de tous les condamnés à mort pour trafic de drogue, se montrant intraitable vis-à-vis des affaires de stupéfiants.
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