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Arabie : Une Indonésienne décapitée pour meurtre

dépêche de presse du 14 avril 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
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Sitti Zeineb
Une domestique indonésienne, condamnée à mort pour le meurtre d'une Saoudienne, a été décapitée au sabre mardi en Arabie saoudite, a annoncé le ministère de l'Intérieur à Ryad.

Sitti Zeineb a été reconnue coupable d'avoir tué Nora al-Morawba, à coups de couteau et en la frappant à la tête et en l'aspergeant d'eau chaude et de pesticides, a précisé le ministère dans un communiqué reproduit par l'agence officielle SPA.

L'Indonésienne a été exécutée à Médine, ville sainte de l'islam dans l'ouest du royaume.

Sa décapitation porte à 60 le nombre d'exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP.

Selon le quotidien indonésien Kompas, la suppliciée a tué son employée saoudienne en 1999. Elle n'a pas été exécutée de suite jusqu'à ce que les fils de la victime atteignent la majorité.

Ces derniers ont le droit de pardonner à la meurtrière de leur mère, d'avoir une compensation financière, de renoncer à l'exécution ou de demander l'exécution.

En avril 2014, le gouvernement indonésien avait payé 1,9 million de dollars pour empêcher l'exécution d'une employée de maison indonésienne condamnée à mort pour le meurtre de sa patronne en Arabie Saoudite.

Avant cette date, les relations entre les deux pays avaient traversé une période de tension après la décapitation d'une autre domestique indonésienne pour le meurtre de sa patronne. L'Indonésie avait alors décidé un moratoire sur l'envoi d'employées de maison en Arabie Saoudite.

Les deux pays ont néanmoins signé en février 2014 un accord destiné à mieux protéger les droits des employés de maison dans le royaume.

Environ un million d'employées de maison indonésiennes travaillent en Arabie Saoudite.

Après 27 décapitations en 2010, le nombre d'exécutions a bondi et atteint environ 80 chaque année. En 2014, l'AFP en a recensé 87, ce qui fait de l'Arabie saoudite un des pays au monde où la peine de mort est la plus usitée.

Ces exécutions ont été dénoncées à plusieurs reprises par des organisations internationales de défense des droits de l'Homme.

Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.
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