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Recours d'Atlaoui: l'audience à nouveau reportée, au 8 juin

dépêche de presse du 3 juin 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
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L'audition mercredi devant la Cour administrative de Jakarta d'un expert cité par la défense du Français Serge Atlaoui, condamné à mort pour trafic de drogue en Indonésie, a été à nouveau reportée, au 8 juin.

Incarcéré depuis dix ans dans ce pays d'Asie du Sud-Est dont la législation antidrogue est l'une des plus sévère au monde, Serge Atlaoui, 51 ans, conteste le rejet de sa demande de grâce par le président indonésien, Joko Widodo.

Un expert indonésien en droit administratif devait expliquer mercredi pourquoi la cour est compétente, selon la défense, pour examiner cette question, après que le tribunal administratif de la capitale s'est déclaré incompétent en avril, en première instance.

L'audience, déjà reportée la semaine dernière en raison de l'absence du président de la juridiction, a cette fois été ajournée pour cause de non présentation de l'expert.

"Nous avons reçu une information selon laquelle cette personne n'est pas prête pour exposer ses arguments", a déclaré le président de la Cour administrative, Ujang Abdullah, ajoutant que l'audience était reportée au 8 juin.

"Si le témoin n'est toujours pas prêt d'ici au 8 juin, nous devrons en arriver aux conclusions", a mis en garde le magistrat.

Il était initialement prévu que le Français soit exécuté le 29 avril avec huit autres condamnés à mort pour trafic de drogue dans le cadre d'affaires distinctes -- deux Australiens, un Brésilien, quatre Africains et un Indonésien --, mais les autorités avaient invoqué cette procédure administrative pour justifier le retrait au dernier moment de Serge Atlaoui de la liste.

Le peloton d'exécution avait provoqué de vives protestations internationales, tandis que les autorités indonésiennes évoquaient déjà d'autres exécutions à venir. Mais depuis plusieurs semaines, la question d'exécutions prochaines n'est plus du tout abordée.

Serge Atlaoui, soudeur de profession, affirme qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, et qui abritait en réalité un laboratoire clandestin d'ecstasy.

En mai, une source diplomatique française avait expliqué que le "processus légal indonésien suivait son cours normal" et que "cela pourrait prendre encore du temps".
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