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Indonésie: le célèbre boxeur Pacquiao rend visite à une condamnée à mort philippine

dépêche de presse du 10 juillet 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Le boxeur philippin Manny Pacquiao, star dans son pays et l'un des sportifs les mieux payés du monde, a rendu visite vendredi à une jeune condamnée à mort philippine en Indonésie, qui a fondu en larmes en priant avec lui.

Mary Jane Veloso, une domestique philippine de 30 ans, a été arrêtée il y a cinq ans à l'aéroport de Yogyakarta avec 2,6 kilogrammes d'héroïne dans sa valise. Elle devait être exécutée en avril avec d'autres étrangers mais a été retirée de la liste au dernier moment, après que la personne soupçonnée de l'avoir recrutée comme «mule» pour transporter la drogue s'est rendue aux autorités philippines.

Les autorités indonésiennes ont insisté sur le fait que l'affaire de Veloso, qui a toujours clamé son innocence en affirmant avoir été piégée, n'était que suspendue dans l'attente des investigations en cours aux Philippines.

«Nous espérons pouvoir aider à sauver la vie de Mary Jane, je pense que Mary Jane est une victime de trafic d'êtres humains», a déclaré Pacquiao après avoir rendu visite à cette mère de deux enfants, incarcérée à la prison de Wirogunan, sur la grande île de Java.

Au cours de leur rencontre d'une demi-heure avec Veloso, Pacquiao et son épouse Jinkee ont prié en compagnie de la condamnée. Veloso a fondu en larmes pendant la prière, a déclaré à des journalistes un responsable indonésien présent à la rencontre. La jeune philippine a serré fort dans ses bras Pacquiao.

Veloso a offert au célèbre boxeur un foulard bleu portant son surnom, «Pacman». Celui-ci lui a offert de l'argent à la condamnée. Le montant n'a pas été dévoilé.

Pacquiao, qui se trouve en Indonésie pour un film publicitaire, espérait également s'entretenir du cas de Veloso avec le président Joko Widodo, lors d'une visite dans la capitale Jakarta plus tard dans la journée.

Sept condamnés à mort étrangers et un Indonésien avaient été exécutés le 29 avril, provoquant de vives critiques internationales.

Le Français Serge Atlaoui, condamné à la peine capitale pour un trafic de drogue qu'il a toujours nié, avait lui aussi été retiré au dernier moment de liste des détenus entre-temps exécutés. Il est dans le couloir de la mort comme des dizaines d'autres condamnés dans l'archipel.
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