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Libye: l'Onu "déplore" les condamnations à mort

dépêche de presse du 28 juillet 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Libye
Thèmes :
Seif al-Islam Kadhafi
Le Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'Homme a déploré mardi les condamnations à mort de Seif al-Islam Kadhafi, le fils le plus en vue du défunt dictateur libyen, et de huit proches de ce dernier, dénonçant l'absence de procès équitable.

"L'Onu s'oppose à l'utilisation de la peine de mort en toutes circonstances. Dans ce cas, alors que les normes en matière de procès équitables n'ont clairement pas été atteintes, nous déplorons l'imposition de la peine de mort", a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, dans un communiqué diffusé à Genève.

"Nous avions suivi de près la détention et le procès et nous avions constaté que les normes internationales en matière de procès équitables n'avaient pas été réunies", a-t-elle dit.
L'Onu pointe notamment que le tribunal libyen n'est pas parvenu "à établir la responsabilité pénale individuelle" des personnes condamnées "en lien avec des crimes spécifiques".

Le Haut-Commissariat déplore aussi notamment les difficultés d'accès des prévenus à des avocats et des allégations de mauvais traitements.
S'il est crucial de rendre des comptes pour les violations graves des droits de l'Homme, cela doit toutefois "être fait en respectant scrupuleusement les normes internationales d'équité des procès et dans le plein respect des droits des accusés", souligne Mme Shamdasani.

Le tribunal siégeant à Tripoli, où règne une coalition de milices en partie islamistes, a notamment condamné à mort mardi le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, et son ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi.
Les 37 prévenus étaient jugés pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin à l'ancien régime en 2011.

Seif al-Islam Kadhafi, qui était souvent présenté comme le successeur potentiel de l'ex-dictateur, était absent à l'audience, car il n'est pas aux mains des autorités siégeant à Tripoli.
Pendant le procès qui s'était ouvert dans la capitale libyenne en avril 2014, Seif al-Islam a comparu par vidéoconférence depuis Zenten. La majorité des autres accusés est détenue à Tripoli, mais huit d'entre eux sont emprisonnés à Misrata (200 km à l'est de Tripoli) où les autorités sont inféodées à Fajr Libya.
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