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RDC: verdict allégé en appel pour deux accusés dans l'affaire Chebeya

dépêche de presse du 17 septembre 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / République démocratique du Congo
Kinshasa - La justice congolaise a allégé jeudi en appel le verdict rendu en première instance contre deux policiers condamnés à mort et à perpétuité pour le meurtre du défenseur des droits de l'homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana en juin 2010 à Kinshasa.

C'est une banalisation du crime d'État, a déclaré au sortir de l'audience Me Richard Bondo, coordonnateur du collectif des avocats des parties civiles, dénonçant un arrêt incompréhensible, innommable. Nous allons nous pourvoir en cassation, a-t-il ajouté.

Dans son verdict, la Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a condamné à 15 ans de réclusion criminelle le colonel Daniel Mukalay, et a acquitté le capitaine Michel Mwila.

En 2011, à l'issue du procès en première instance, le colonel avait été condamné à mort et le capitaine à la prison à perpétuité.

Le tribunal à confirmé l'acquittement de trois autres accusés.

Fondateur de l'ONG la Voix des sans-voix pour les droits de l'Homme (VSV), devenu au fil des ans très critique vis-à-vis du président Joseph Kabila, Chebeya a été retrouvé mort dans sa voiture le 2 juin 2010 en périphérie de Kinshasa.

La veille au soir, il s'était rendu au siège de la police après avoir été convoqué pour y rencontrer son chef, le général John Numbi. Son chauffeur, Fidèle Bazana, a disparu après l'avoir déposé à ce rendez-vous.

La justice a conclu en première instance qu'il avait été assassiné, tout comme Chebeya.

Jeudi, la Haute Cour a maintenu la qualification d'assassinats pour ce double meurtre mais a trouvé des circonstances atténuantes au colonel Mukalay - qu'elle n'a pas motivées - et a demandé la libération immédiate du capitaine Mwila. Les trois autres accusés acquittés avaient comparu librement au procès.
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