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Manifestation contre le régime iranien en marge de l'AG de l'Onu

dépêche de presse du 28 septembre 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
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Environ un millier de personnes se sont rassemblées lundi à proximité du siège des Nations unies, où se tient l'assemblée générale de l'organisation, pour exprimer leur opposition au régime iranien et alerter l'opinion.

"(Hassan) Rohani (le président iranien) a été présenté comme un modéré, mais depuis qu'il a été élu (en juin 2013), il y a eu deux mille exécutions", a dénoncé Delaram Ahmady, Californienne née de parents iraniens et membre du mouvement Organization of Iranian American Communities (OIAC).

Le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Iran, Ahmed Shaheed, a décrit, dans un rapport publié en août 2014, une situation qui "(restait) préoccupante". Il s'est notamment inquiété de l'augmentation du nombre d'exécutions pour des infractions qui ne correspondaient pas à la définition internationale des crimes "les plus graves", du "recours généralisé à la torture", ainsi que des interpellations, détentions et procès "arbitraires".

Les membres de l'OIAC et le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), également représenté lundi, ont dénoncé l'accord sur le programme nucléaire iranien conclu le 14 juillet avec le groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne). "Nous sommes opposés à toute forme de relations entre les États-Unis et l'Iran", a indiqué Maryam Mirzai, fille d'Iraniens née en Georgie et militante du CNRI.
"Je pense qu'Obama a été un peu trop ouvert" sur ce dossier, a-t-elle estimé, alors qu'au même moment, Hassan Rohani s'exprimait à la tribune des Nations unies.
"Grâce à cet accord, le régime a assuré sa survie pour les vingt prochaines années", a regretté Pourya Khademi, musicien et militant anti-régime, soulignant qu'"il n'y a pas une seule ligne sur les droits de l'Homme dans ce texte".

Pour Delaram Ahmady, l'influx financier que va permettre la levée des sanctions n'améliorera pas fondamentalement les conditions de vie des Iraniens. Les dirigeants "ne vont pas redistribuer cet argent au peuple, ils vont le garder pour eux", redoute-t-elle.
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