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Londres est opposé à la peine de mort pour Saddam mais laisse l'Irak décider

dépêche de presse du 1 juillet 2004 - Agence mondiale d'information - AFP
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LONDRES - La Grande-Bretagne a fait savoir au gouvernement irakien son opposition à la peine de mort pour Saddam Hussein, mais reconnaît que la décision revient à l'Irak, "pays souverain", a déclaré jeudi le porte-parole du Premier ministre britannique Tony Blair.

"Nous sommes opposés à la peine de mort. Nous avons transmis cette position au gouvernement irakien. Mais en fin de compte, il s'agit de leur procédure judiciaire. Un pays souverain est un pays souverain", a déclaré le porte-parole de Downing Street.

"L'important est que la population irakienne voit le début d'un processus transparent. Ils savent ce que Saddam Hussein a fait, Saddam sait ce qu'il a fait et ce qui est important est qu'une procédure judiciaire avance d'une manière qui n'a jamais été possible lorsqu'il était au pouvoir", a-t-il expliqué.

Interrogé sur le fait de savoir si le gouvernement britannique était satisfait de la façon dont se déroule le procès, le porte-parole a répondu : "Nous devons reconnaître que l'Irak est maintenant un pays souverain, qui fera donc les choses à sa manière".

"L'important est que le gouvernement irakien se soit engagé à mettre en oeuvre une procédure judiciaire transparente", selon lui.

L'émissaire spéciale de Tony Blair en Irak pour les questions relatives au droits de l'Homme, Ann Clwyd, a indiqué sur la BBC avoir demandé aux Irakiens de laisser le tribunal pénal international juger l'ancien dictateur.

"J'aurais préféré que (Saddam Hussein soit jugé) à La Haye, mais la décision de le juger en Irak a été prise assez tôt", a-t-elle expliqué.

"J'ai parlé plusieurs fois au ministre irakien de la Justice et à des gens comme Salem Chalabi, qui est à la tête de ce Tribunal Spécial Irakienchargé de juger Saddam Hussein), et je leur ai exprimé clairement mon opinion", a-t-elle dit.

"Mais ils ont toujours dit qu'ils ont des magistrats irakiens qui peuvent le faire, ils pensent réellement avoir l'expérience pour s'occuper des accusations graves de crimes de guerre, crimes contre l'Humanité, génocides et ils ont confiance dans le processus", a-t-elle conclu.
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