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Botswana : Reprise des exécutions de condamnés à mort

dépêche de presse du 25 mai 2018 - Agence de Presse Africaine - APA
Pays :
peine de mort / Botswana
Uyapo Poloko Joseph Tselayarona
APA-Gaborone (Botswana)
Le Botswana a repris les exécutions de condamnés à mort avec la pendaison, vendredi, d'Uyapo Poloko, un détenu qui attendait dans le couloir de la mort, rapporte la presse d'Etat.

Uyapo Poloko a été reconnu coupable d'avoir tué l'homme d'affaires indien, Vijeyadeyi Kandavaranam le 25 janvier 2010 à Francistown dans le Nord du Botswana.

Le juge Modiri Letsididi avait condamné Poloko à mort pour ce meurtre, à 12 ans de prison pour tentative de meurtre et à 10 ans de vol.

Letsididi, en annonçant le verdict, avait indiqué qu'il y a plusieurs circonstances aggravantes dans cette affaire.

"Les crimes ont été commis d'une manière brutale et impitoyable parce qu'il a étranglé le défunt. L'étranglement par nature conduit à une mort lente et douloureuse. Dans toutes les circonstances, je suis incapable de trouver des circonstances atténuantes dans la condamnation pour les infractions qui pourraient réduire la culpabilité de l'accusé", a dit le juge.

Poloko a échoué cette année dans sa tentative de changer sa condamnation à mort après qu'un autre juge, Bashi Moesi, a rejeté la demande du condamné.

En février 2018, le Botswana a pendu Joseph Tselayarona, après qu'un tribunal l'a jugé et condamné à 20 ans de prison pour le meurtre de sa petite amie et lui a infligé la peine de mort pour le meurtre de son fils.

Deprose Muchena d'Amnesty International et Directeur régional de cette organisation pour l'Afrique australe a déclaré que l'exécution de Tselayarona était un pas en arrière pour le Botswana et avait montré le mépris du gouvernement pour la vie.

"L'exécution de Joseph est un pas en arrière pour le Botswana et cela montre le mépris du gouvernement pour la vie. La peine de mort est une punition odieuse et ne devrait jamais être utilisée en aucune circonstance. Alors que de nombreux pays de la région s'éloignent de cette forme cruelle de punition, le Botswana régresse", a-t-il indiqué.

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