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L'Association médicale mondiale demande la libération du Dr. Djalali, professeur de la VUB condamné à mort en Iran

dépêche de presse du 9 janvier 2024 - Belga - Agence Télégraphique Belge de Presse
Pays :
peine de mort / Iran
L'Association médicale mondiale (AMM) a demandé, dans une lettre adressée au gouvernement iranien, la libération d'Ahmadreza Djalali. Les Nations unies craignent que ce médecin urgentiste irano-suédois et professeur invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), condamné à mort en Iran en 2017, ne soit exécuté prochainement.

L'association belge des syndicats médicaux (ABSyM), qui représente la Belgique au sein de l'AMM, a apporté mardi son soutien à cet appel. “L'ABSyM a une longue tradition éthico-humanitaire de se préoccuper du sort des médecins persécutés. Le traitement inhumain de notre confrère et la peine de mort qui pèse sur lui sont des violations très graves des droits de l'homme”, indique-t-elle.

Ahmadreza Djalali a été condamné pour espionnage en Iran dans ce que l'AMM décrit comme un “simulacre de procès”. Il a ensuite été “privé de ses droits humains fondamentaux” et a subi “des actes de torture” ainsi qu'un “isolement prolongé”.

Fin décembre, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme s'est dit préoccupé par la possible exécution imminente de M. Djalali après l'ouverture du procès de Hamid Nouri en Suède. Ce dernier, ancien travailleur dans les geôles de l'État iranien, est accusé de participation à des exécutions de masse et de crimes de guerre. Il encourt la perpétuité.

Dans sa lettre adressée notamment à l'ayatollah Ali Khamenei et au président Ebrahim Raisi, l'AMM a demandé la semaine dernière la libération “immédiate et inconditionnelle” de M. Djalali. Celui-ci “est unanimement reconnu comme un spécialiste de la médecine de catastrophe qui exerce sa profession pacifiquement”, souligne le président de l'AMM, Lujain Al-Qodmani. L'utilisation de la vie du professeur comme “monnaie d'échange” relève du “chantage méprisable”, ajoute-t-il. L'organisation appelle également le gouvernement, le parlement et le pouvoir judiciaire iraniens à instaurer un moratoire sur la peine de mort qui serait “un premier pas vers l'abolition”.
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