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Pakistan : le meurtrier d'une petite fille pendu à Lahore

dépêche de presse du 17 octobre 2018 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Pakistan
Un homme condamné à mort pour le viol et le meurtre d'une petite fille et dont l'ADN avait été retrouvé sur six autres victimes, a été pendu mercredi matin à Lahore, la grande ville de l'Est du Pakistan.

«Il a été pendu ce matin en présence d'un responsable de la prison et du père de la victime», a déclaré à l'AFP un responsable de la prison centrale de Lahore, où s'est déroulée l'exécution.

«Son corps a été remis à sa famille, qui l'a emmené pour l'enterrer», a-t-il poursuivi. Imran Ali, 24 ans, avait été condamné quatre fois à la peine de mort pour le viol et le meurtre de la petite Zainab Fatima Ameen, 6 ans, dont la dépouille avait été retrouvée sur un tas d'ordures.

Ce meurtre, commis en janvier dernier, avait bouleversé le Pakistan, et des veillées funéraires avaient été organisées dans tout le pays.

Le père de la fillette, Muhammad Amin Ansari, s'est déclaré «partiellement satisfait car la justice a été rendue, mais pas totalement car il n'a pas été pendu en public», à la sortie de la prison mercredi.

«J'avais demandé au gouvernement de le pendre en public pour que (plus) personne ne songe à commettre des actes aussi dégoûtants», a-t-il poursuivi. La Haute cour de Lahore a rejeté sa requête mardi.

Au moins 12 viols suivis de meurtres avaient été recensés dans cette ville de 300'000 habitants dans les deux années précédant le cas de la petite Zainab.

Imran Ali, dont l'ADN a été retrouvé sur la scène du crime ainsi que sur d'autres victimes, selon la police, a admis huit agressions, dont cinq meurtres d'enfants. Sa condamnation à mort ne concerne toutefois que l'affaire Zainab. A Kasur, où le crime s'était produit, une violente manifestation contre l'inaction supposée de la police avait fait deux morts.

La région était déjà tristement célèbre pour une affaire de crimes sexuels. En 2015, un gigantesque scandale de pédophilie y avait été mis au jour. Des vidéos montrant au moins 280 enfants victimes d'abus sexuels par une bande qui faisait chanter les familles avaient été découvertes. A l'époque déjà, la police avait été accusée de fermer les yeux.
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