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Chine. Sept cyberfraudeurs condamnés à mort

dépêche de presse du 4 novembre 2025 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Chine
Thème :
La justice chinoise s'est montrée une nouvelle fois très sévère pour enrayer la prolifération des complexes de cyberfraude dans les zones dites du Triangle d'Or.

La justice chinoise a prononcé mardi sept condamnations à mort, dont cinq ferme, contre les membres d'un gang à la tête de dizaines de centres d'arnaque en ligne construits de l'autre côté de la frontière avec la Birmanie, a rapporté Chine nouvelle.

Deux des sept condamnations à la peine capitale prononcées par un tribunal de Shenzhen (sud) sont assorties d'un sursis de deux ans. Ce verdict se traduit communément par un emprisonnement à vie.

Il s'agit de la dernière illustration en date de l'action menée par les autorités chinoises pour enrayer la prolifération des complexes de cyberfraude, dans les zones dites du Triangle d'Or. Une enquête publiée par l'AFP en octobre, a montré que ces centres continuaient à prospérer malgré les efforts entrepris par la Chine, de concert avec la Birmanie et la Thaïlande.

Des milliards de dollars à travers le monde

Des petites mains employées de gré ou de force derrière des écrans ou des téléphones dans ces centres soutirent chaque année des milliards de dollars à des victimes à travers le monde. La cyberfraude y va de pair avec les jeux clandestins, le trafic de drogue et d'êtres humains ainsi que la prostitution.

Nombre des fraudeurs et des victimes sont chinois. Certains fraudeurs se livrent de leur plein gré à ces activités frauduleuses, d'autres y sont forcés et littéralement réduits en esclavage.

Les agissements des personnes condamnées à mort mardi ont causé «la mort de six ressortissants chinois, le suicide d'un autre ressortissant chinois et des blessures pour plusieurs autres», a indiqué l'agence officielle en citant une juridiction de Shenzhen.

Interpellation de 57 000 Chinois

«Les criminels ont été reconnus coupables d'avoir construit 41 complexes dans la région de Kokang», a-t-elle dit. Ils se livraient à «la fraude aux télécommunications, l'exploitation de maisons de jeu clandestines, les homicides volontaires, le proxénétisme et l'incitation à la prostitution, ainsi que l'organisation de passages clandestins des frontières», a-t-elle dit.

Cinq autres accusés ont été condamnés à la prison à vie, neuf autres à des peines allant de trois à 20 ans de prison.

La justice chinoise avait condamné fin septembre à la peine capitale 16 membres présumés d'un gang se livrant à de la cyberfraude dans la même zone. La peine de cinq des seize condamnés avait été assortie d'un sursis de deux ans. Le sort de certains travailleurs de ces complexes a suscité un vif émoi en Chine. Les autorités ont dit, en octobre, avoir procédé, depuis juillet 2023, à l'interpellation de 57'000 Chinois en lien avec cette criminalité.
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