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Journée mondiale contre la peine de mort: "la bataille est loin d'être gagnée" a déclaré le Président de l'Assemblée

524f(2005)
communiqué de presse du 10 octobre 2005 - Cour européenne des droits de l'homme
Strasbourg – « Le Conseil de l'Europe est fier d'avoir fait de ses 46 Etats membres une zone exempte de la peine de mort, mais la bataille est loin d'être gagnée » a affirmé aujourd'hui René van der Linden, Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), dans une déclaration à l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort.

« Le Bélarus et l'Ouzbékistan sont les derniers pays à appliquer la peine de mort sur le territoire de l'ex-Union soviétique. Les autorités ouzbèkes m'ont informé qu'elles sont désormais prêtes à prendre sérieusement des mesures pour abolir la peine de mort, mesures que l'Assemblée ne manquera pas de soutenir », a-t-il déclaré.

« En juin dernier, l'Assemblée a exhorté la Russie à ratifier le Protocole n° 6 à la Convention européenne des Droits de l'Homme sur l'abolition de la peine de mort », a indiqué René van der Linden, rappelant que la Russie avait déjà institué un moratoire sur les exécutions. L'Assemblée a également appelé l'Autorité palestinienne à rétablir immédiatement un moratoire sur les exécutions, à abolir la peine de mort dans un délai de deux ans, ainsi qu'à lancer une campagne en faveur de l'abolition.

Le Conseil de l'Europe devrait, en outre, attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation en Abkhazie, en Transnistrie et en Ossétie du Sud dont les régimes, non reconnus au niveau international, n'ont toujours pas aboli la peine de mort.

M. van der Linden a indiqué clairement que l'Assemblée poursuivrait le dialogue avec les Etats-Unis et le Japon afin d'encourager ces deux Etats observateurs du Conseil de l'Europe qui, a-t-il déclaré, « se considèrent eux-mêmes comme membre de notre communauté de valeurs partagées », à abolir la peine de mort.

En 2006, l'Assemblée présentera un rapport sur l'abolition de la peine de mort dans les Etats membres et Etats observateurs du Conseil de l'Europe.

Enfin, M. van der Linden a appelé à la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à la peine de mort en Libye après avoir été jugés coupables d'avoir délibérément injecté le virus du sida à quelque 426 enfants dans un hôpital de Benghazi. Conformément à la recommandation adoptée par l'Assemblée la semaine dernière, il a déclaré : « nous pensons qu'ils sont innocents et qu'ils ont été pris pour bouc émissaire d'un système de santé libyen délabré ».
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