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Le mouvement contre la peine de mort grandit dans le monde

dépêche de presse du 23 mai 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Chine
LONDRES - Le mouvement contre la peine de mort grandit dans le monde, avec 122 pays ayant aboli - dans les textes ou en pratique - la peine capitale, a indiqué Amnesty International dans son rapport annuel publié mardi.

"A la connaissance d'Amnesty International, 2.148 personnes ont été exécutées et 5.186 autres condamnées à la peine capitale en 2005. Les chiffres réels sont sans doute plus élevés", écrit l'organisation de défense des droits de l'Homme.

En 2005, le Mexique et le Liberia ont aboli la peine de mort pour tous les crimes, ce qui porte à 86 le nombre de pays ayant totalement aboli ce châtiment. En 1977, "on ne comptait que 16 pays abolitionnistes", indique Amnesty.

"La campagne contre la peine de mort a pris de l'ampleur dans le courant de l'année 2005", se réjouit l'organisation, qui salue notamment la résolution des Nations unies sur la peine de mort, adoptée en avril 2005.

La journée mondiale contre la peine de mort, le 10 octobre, a été célébrée dans plus d'une cinquantaine de pays ou territoires.

94% des exécutions ont eu lieu dans un très petit nombre de pays : la Chine, l'Arabie saoudite, les Etats-Unis et l'Iran.

"L'un des plus solides arguments contre la peine de mort tient au risque intrinsèque d'exécuter des innocents. En 2005, la Chine et les Etats-Unis ont remis en liberté des personnes qui avaient été condamnées à tort : la Chine a même reconnu que des innocents avaient été exécutés", relève Amnesty.

"Parmi les personnes exécutées (dans le monde), nombreuses sont celles qui n'ont pas bénéficié d'un procès équitable; elles avaient "avoué" sous la torture, n'avaient pas bénéficié d'une assistance juridique ou n'avaient pas été entendues par un tribunal impartial", poursuit le rapport, la "situation des droits de l'Homme dans le monde".

"Parmi les exécutés, figuraient des mineurs et des personnes souffrant d'un handicap mental", regrette l'organisation.

"Le trafic de stupéfiants, le détournement de fonds et l'escroquerie, figuraient parmi les infractions sanctionnées par la peine capitale", souligne encore Amnesty.
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