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Des opposants cubains demandent amnistie et moratoire

dépêche de presse du 19 juin 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Cuba
La Havane - Un regroupement d'opposants au régime cubain a demandé lundi au gouvernement du président Fidel Castro une amnistie générale et un moratoire sur la peine de mort, afin que Cuba remplisse ses engagements face au nouveau Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

Dans un communiqué, l'Arc progressiste et la Coalition du dialogue pour les droits de l'Homme demandent aux autorités «d'accorder une amnistie générale aux prisonniers politiques», de «déclarer un moratoire juridique sur la peine de mort» et d'«améliorer, dans tous les sens, les conditions dans les prisons cubaines».

Les opposants demandent également «de mettre fin aux harcèlements et à ce qui est appelé, par euphémisme, des +actes de répudiation+ contre les activistes» qui luttent pour la démocratie et les droits de l'Homme à Cuba, allusion aux manifestations hostiles des partisans du régime devant leurs domiciles, parfois accompagnées de violences.

Le régime est également appelé à «impulser la promotion institutionnelle et éducative des droits de l'Homme et à soutenir «le débat interne promu par les organisations de la société civile».

Selon le communiqué, signé des opposants Manuel Cuesta Morua et Leonardo Calvo, «le gouvernement cubain, qui ne peut afficher qu'un maigre dossier quant à la promotion et au respect des droits de l'Homme, est de ceux qui ont le plus besoin d'être aidés en la matière».

Lors de l'élection de Cuba au nouveau Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, par 135 voix en Assemblée générale, le gouvernement s'était engagé à «agir (...) pour la coopération internationale si nécessaire en faveur de la promotion et de la protection» de ces droits.

Les opposants déclarent dans le communiqué «adhérer sans réserve à cette proposition de l'État» cubain.

Le ministre cubain des Relations extérieures, Felipe Perez Roque, s'est rendu à Genève pour participer lundi à la journée inaugurale du nouveau Conseil, qui remplace la Commission des droits de l'Homme, devant laquelle Cuba avait été 14 fois condamné depuis 1990.
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