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Le président péruvien souhaite rétablir la peine de mort pour les terroristes

dépêche de presse du 19 décembre 2006 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Pérou
Thème :
LIMA, Pérou (AP) - Le président péruvien Alan Garcia a exhorté lundi les parlementaires à soutenir sa proposition d'imposer la peine de mort pour des actes de terrorisme, deux jours après que huit personnes dont un jeune garçon auraient été tués par les membres d'un mouvement rebelle.

Le Congrès devrait "donner aux juges et au pouvoir exécutif les outils nécessaires pour éliminer définitivement ces (rebelles) gauchistes, lesquels requièrent la sanction la plus dure et la plus énergique que la loi, humaine et divine, permet", a affirmé Alan Garcia lors d'un discours au Palais présidentiel.

La peine capitale n'a plus été appliquée au Pérou depuis les années 1970. Le pays est signataire de la Convention inter-américaine sur les droits de l'homme, qui interdit la peine de mort.

La Constitution péruvienne prévoit l'application de la peine de mort en cas de trahison durant une période de guerre ou terrorisme. Mais le code pénal n'autorise pas à condamner à mort une personne jugée coupable d'actes de terrorisme, comme le demande le texte proposé au Congrès le mois dernier par le président Garcia.

La mesure souhaitée par le chef de l'Etat concernerait notamment des attaques telles que l'embuscade dans laquelle cinq policiers et deux employés de la compagnie nationale de Coca ont été tués dans le week-end. Un jeune garçon a également été tué dans cette embuscade tendue près de Machente, ville située à 330 kilomètres au sud de la capitale, Lima.

Ces attaques, dans les zones productrices de coca, sont souvent attribués aux membres du "Sentier lumineux", un mouvement rebelle qui a perpétré dans les années 1980 et 1990 une vaste campagne d'assassinats politique, massacres et sabotages. Arrêté en 1992, le fondateur du mouvement, Abimael Guzman, a été condamné à la prison à perpétuité en octobre.
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