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La Cour suprême indonésienne rejette les appels de trois militants islamiques

dépêche de presse du 25 septembre 2007 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Indonésie
Thème :
La Cour suprême a rejeté les appels des trois militants islamiques condamnés à mort pour leurs responsabilités dans les attentats de 2002 à Bali qui firent 202 morts, dont de nombreux touristes étrangers, a rapporté l'agence de presse Antara lundi.

Le porte-parole de la Cour suprême Nurhadi a affirmé lundi que deux jurys avaient rejeté, respectivement les 23 août et 19 septembre, les appels d'Ali Ghufron et de l'imam Samudra. Leurs avocats n'avaient en effet fourni aucune preuve allant contre les verdicts précédents.

La Cour a également annoncé ce mois-ci avoir rejeté, le 30 août, l'appel d'Amrozi Nurhasyim, un troisième terroriste de Bali condamné à mort.

"Leurs appels ont été rejetés", a déclaré lundi Nurhadi, ajoutant que les trois hommes subiraient la peine de mort.

Leurs avocats ont quant à eux affirmé que ces condamnations étaient illégales, car fondées sur une loi anti-terreur appliquée rétroactivement.

L'Indonésie, la nation musulmane la plus nombreuse du monde, a été touchée par une vague d'attaques terroristes ces dernières années. Elles sont attribuées au groupe militant Jemaah Islamiyah lié à Al Qaïda.

Le premier et le plus mortel de ces attentats a été celui du 12 octobre 2002, sur l'île touristique de Bali.

Les trois condamnés font partie de la trentaine de personnes impliquées dans ces attentats. Ils ont reconnu avoir participé au complot et dans un premier temps, ont accepté leurs peine, déclarant vouloir mourir en martyrs.

Mais en juillet dernier, ils ont demandé à leurs avocats de faire appel, affirmant que la Cour constitutionnelle avait décidé courant 2004 que les nouvelles lois, passées après les bombardements de Bali, ne pouvaient être utilisées dans des cas précédant leur adoption.

Nurhadi n'a pas expliqué lundi pourquoi la Cour suprême avait permis l'utilisation rétroactive de cette loi anti-terreur. Il n'était cependant pas certain que les trois coupables ne puissent pas avoir d'option légale leur permettant d'éviter la peine de mort.
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