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Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne concernant la peine de mort à Saint Christophe et Nieves

déclaration du 23 décembre 2008 - Union européenne
peine de mort / Saint-Kitts-et-Nevis
L'Union européenne déplore vivement l'exécution, le 19 décembre dernier, de M. Charles Elroy Laplace, condamné en février 2006 à la peine de mort.

Cette exécution met fin à un moratoire de fait appliqué à Saint Christophe et Nieves depuis 1998.

L'Union européenne rappelle son opposition de longue date à l'application de la peine de mort, quels que soient les lieux et les circonstances. L'Union européenne considère que l'abolition de la peine de mort est essentielle à la protection de la dignité humaine et au respect des droits de l'homme, comme l'a rappelé à nouveau la résolution contre la peine de mort adoptée lors de la dernière Assemblée générale des Nations Unies.

L'Union européenne réaffirme qu'il n'existe aucune preuve irréfutable établissant que la peine de mort ait un effet dissuasif pour lutter contre la violence criminelle. Elle fait également observer que toute erreur judiciaire dans l'application de la peine de mort est irréversible et qu'aucun système judiciaire n'est a l'abri de telles erreurs.

L'Union européenne partage les préoccupations des autorités de Saint Christophe et Nieves relatives à l'aggravation sensible de la violence, notamment domestique, et à l'augmentation du nombre des assassinats. Convaincue de la nécessité d'aider les autorités de Saint Christophe à faire face à ce défi l'Union européenne rappelle qu'elle a décidé de consacrer une grande partie de la coopération bilatérale apportée au gouvernement au renforcement de la sécurité publique.

Dans ce cadre, l'Union européenne préconise fermement le rétablissement immédiat du moratoire de fait à Saint Christophe et Nieves et demande instamment aux autorités de commuer la sentence des personnes actuellement condamnées à la peine de mort.

La Turquie, la Croatie* et l'ancienne République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l'Albanie et le Monténégro, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, ainsi que l'Ukraine, la République de Moldavie et l'Arménie se rallient à la présente déclaration.

* La Croatie et l'ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à participer au processus de stabilisation et d'association

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