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Chine : Peine capitale pour avoir tué une femme enceinte

dépêche de presse du 17 février 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Chine
Un policier chinois a été condamné lundi à la peine capitale, pour avoir tué en état d'ébriété une femme enceinte et blessé le mari de celle-ci, un fait divers qui avait suscité une vive émotion.

Hu Ping a par ailleurs été condamné à verser 73'324 yuans (10'053 francs) à la famille de la victime, a ajouté un tribunal de Guiyang, ville de la province méridionale du Guangxi où il était jugé. Le crime qui lui est imputé avait suscité une vague d'émotion et d'indignation parmi les internautes chinois lorsqu'il avait été médiatisé en octobre dernier.

Selon le «Shanghai Daily», une femme enceinte, Wu Ying, et son mari Cai Shiyong se trouvaient dans leur petite boutique de nouilles et de riz, lorsque Hu avait fait irruption, saoul et torse nu, réclamant du thé au lait de soja. Mme Wu lui ayant répondu que l'échoppe ne servait pas de thé au lait, le policier hors de lui avait fait usage de son arme à feu, blessant M. Cai à l'épaule et tuant Wu Ying ainsi que son foetus.

Les usagers du site chinois de microblogs Weibo ont salué lundi la sévérité du jugement: «La mort ne sera même pas suffisante pour racheter ses crimes», assurait l'un d'eux. Selon plusieurs médias chinois, Hu a l'intention de faire appel de sa sentence. D'après le journal officiel «Global Times», la municipalité de Pékin avait décidé, dans les semaines qui avaient suivi l'incident, de bannir de ses forces de l'ordre tout policier qui s'adonnerait à la boisson hors de sa maison.

Les abus de pouvoir et dérives de policiers ou de «chengguan» --membres de forces de l'ordre municipales-- provoquent régulièrement l'émoi et le colère des internautes chinois. Fin décembre, un tribunal du centre de la Chine avait condamné à des peines de prison quatre gardes municipaux impliqués dans l'altercation ayant conduit à la mort d'un vendeur de pastèques.

Selon des médias locaux, le vendeur de rue, qui n'avait pas de permis de vendre, avait été violemment battu et l'un des «chengguan» incriminés lui avait fracassé le crâne avec un poids en métal. Mi-août, une enquête avait par ailleurs été ouverte contre un policier du Henan (centre), accusé d'avoir, lui aussi en état d'ébriété, arraché à son père un nourrisson de 7 mois avant de le jeter sur le sol, le blessant grièvement.
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