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Fidel Castro: la peine de mort sauve des vies

dépêche de presse du 15 février 1999 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Cuba
Thème :
LA HAVANE - Le président cubain Fidel Castro a assuré lundi que l'application de la peine capitale doit servir à éviter encore plus de morts provoquées par les activités criminelles, et notamment celles des trafiquants de drogue.

"Avant que nous arrivions à 2.000 morts en relation avec la drogue, il est préférable de fusiller quelques personnes", a jugé le "lider maximo", salué par les applaudissements des deputés réunis en session extraordinaire à La Havane.

L'Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire (ANPP, parlement) doit adopter lundi un projet de loi qui étend l'application de la peine de mort aux responsables d'importants trafics de drogue ou dont les agissements portent atteinte à des mineurs.

"La peine de mort est très débattue dans certaines sociétés, avec des conditions sociales différentes", notamment en Europe, a reconnu le chef d'Etat cubain devant les députés. "Nous espérons bien que le jour viendra où nous pourrons renoncer ici à la peine de mort. Mais tout d'abord nous sommes opposés à la peine de mort contre notre pays, nous sommes contre la mort de notre pays: il faut sauver notre pays", a martelé le chef d'Etat cubain en réponse à deux députés qui avaient émis des réticences contre la peine capitale.

"L'impérialisme fait la promotion de la délinquance, la stimule, fait sa publicité (...), en fait un instrument contre notre pays", a-t-il dit.

Le proxénétisme et la prostitution ont été également été violemment condamnés par le président cubain.
"Nous ne voulons pas de tourisme sexuel, de même que nous ne voulons pas de tourisme du jeu (...): nous n'allons pas troquer notre honneur contre des pacotilles", a-t-il lancé.
La prostitution constitue également une voie de propagation des maladies sexuellement transmissibles et notamment du SIDA: pour Cuba, "la prostitution n'est pas seulement une question de morale, d'honneur, de prestige, mais également une menace pour la santé", s'est inquiété Fidel Castro.
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