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Maldives : Un ado pourrait encourir la peine de mort

dépêche de presse du 22 mai 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Maldives
Thème :
Un jeune de 16 ans été inculpé de meurtre aux Maldives, devenant le premier mineur susceptible d'encourir la peine de mort depuis le rétablissement de la peine capitale dans l'archipel.

L'adolescent, dont le nom n'a pas été révélé, est accusé d'avoir porté des coups de couteau mortels à un homme de 21 ans en décembre dans une bagarre sur fond de trafic de drogue à Male, capitale d'un pays plus connu pour son attrait touristique, a indiqué mercredi soir la police.

Les Maldives ont réintroduit récemment la peine de mort après un moratoire de 60 ans, prévoyant qu'elle soit applicable dans certains cas pour des enfants dès l'âge de 7 ans. Dans le cas de cet adolescent de 16 ans, on ne sait pas encore si l'accusation demandera la peine de mort.

Le gouvernement assure qu'il a été contraint de réintroduire la peine capitale après une série d'attaques au couteau et une hausse de la criminalité due à des gangs. Il a indiqué avoir commencé à organiser des installations pour la peine de mort dans la principale prison du pays.

Mohamed Shareef, ministre dans l'équipe du président Abdulla Yameen, n'a pas voulu dire si le garçon risquerait la peine de mort. «Même en cas de condamnation, la procédure est très longue quand il s'agit de la peine capitale», a dit Shareef à l'AFP. La loi des Maldives prévoit que les mineurs accusés de meurtres ne peuvent pas bénéficier de la «clémence» de la justice prévue pour les mineurs de moindres infractions.

Condamné à mort, un mineur ne peut être exécuté avant l'âge de 18 ans. Un porte-parole de la police, Abdulla Nawaz, a indiqué que cinq personnes étaient emprisonnées dans cette affaire et que trois étaient des mineurs, deux de 16 ans et un de 14 ans. Deux de ces mineurs sont inculpés pour des infractions périphériques à ce crime. Le rétablissement de la peine de mort chez les enfants a suscité l'indignation dans le monde, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme ayant fait part fin avril sa «profonde inquiétude». La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a estimé de son côté mercredi que la possibilité de condamner à mort un enfant de sept ans «constitue une atteinte énorme aux droits de l'homme fondamentaux».
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