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Position prudente du Premier ministre quant à la peine de mort

dépêche de presse du 6 septembre 2012 - Agence de presse Yonhap
Pays :
peine de mort / Corée du Sud
SEOUL, 06 sept. (Yonhap) -- Le Premier ministre sud-coréen Kim Hwang-sik s'est exprimé ce jeudi avec prudence au sujet des récentes demandes en faveur d'une reprise de la peine de mort, déclarant qu'il estimait que cette question devait être «traitée avec précaution», en dépit de la colère de l'opinion publique suite à la récente série de viols et de crimes violents.

La population se montre en effet de plus en plus favorable à l'application de la peine de mort pour les criminels, depuis qu'une fillette de sept ans a été enlevée puis violée la semaine dernière par un homme de 23 ans, dernier épisode d'une série d'agressions sexuelles à l'encontre de plusieurs femmes et jeunes filles, qui ont été soit blessées soit tuées.

Les tribunaux sud-coréens ont toujours la possibilité de prononcer la peine capitale, mais le pays n'a procédé à aucune exécution depuis la mise à mort de plus d'une vingtaine de prisonniers fin 1997. En 2007, Amnesty International avait d'ailleurs classé la Corée du Sud comme pays où «la peine capitale est abolie de fait».

A l'heure actuelle, environ 60 détenus se trouvent dans le couloir de la mort.

«Je pense personnellement que (les criminels) devraient être condamnés à la perpétuité, même pour les crimes les plus odieux», a déclaré Kim lors d'une séance de questions au Parlement. «Les êtres humains devraient être redressés plutôt que tués.»

Le Premier ministre a ajouté qu'il avait toujours pensé que la peine capitale devait être abolie, car elle pouvait conduire à la mort de personnes innocentes. Il a cependant reconnu que le public pouvait penser autrement. «Etant donné que la majorité des gens pensent que la peine de mort est nécessaire, ce sujet doit être traité avec précaution», a-t-il ajouté.
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