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Condamnation à mort au Soudan du Sud pour un ancien porte-parole

dépêche de presse du 12 février 2018 - Reuters
Pays :
peine de mort / Soudan du Sud
Un porte-parole de l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, devenu chef des rebelles, a été condamné à mort lundi pour des accusations de trahison et d'incitation à la révolte contre le gouvernement.

Une haute juridiction de Juba, la capitale du Soudan du Sud, a infligé à James Gatdet Dak une peine de 21 ans de réclusion et une condamnation à mort pour avoir comploté contre le gouvernement du président Salva Kiir.

Exilé au Kenya, où il avait obtenu refuge, James Gatdet Dak a été transféré en novembre 2016 au Soudan du Sud, mesure décriée par des organisations de défense des droits de l'homme et par l'Onu.

L'ancien avocat de Gatdet Dak, Monyluak Alor Kuol, qui a démissionné pour protester contre la façon dont le dossier était traité, a estimé que cette condamnation était en infraction avec le cessez-le-feu signé le 21 décembre dernier, qui prévoit notamment la libération de tous les prisonniers.

L'accord signé par le gouvernement et les groupes rebelles vise à rétablir la trêve conclue en 2015, qui a volé en éclats un an plus tard en raison de violents combats à Juba.

Devenu indépendant en 2011, le Soudan du Sud a basculé deux ans plus tard dans la guerre civile quand le président Salva Kiir, un Dinka, a limogé son vice-président, Riek Machar, issu de l'ethnie Nuer.

Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, déplacé environ un tiers des 12 millions d'habitants et pratiquement démantelé une économie reposant sur le pétrole.

Riek Machar a fui le pays en juillet 2016. Il est actuellement détenu en Afrique du Sud.
(Denis Dumo, Jean Terzian pour le service français, édité par Gilles Trequesser)
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