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Le Japon commémore l'attaque au gaz sarin à Tokyo

dépêche de presse du 20 mars 2005 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
Pays :
peine de mort / Japon
Shōkō Asahara
TOKYO - Le Japon a commémoré le dixième anniversaire de l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995, organisé par la secte Aum Vérité Suprême. Douze personnes avaient trouvé la mort dans le «le pire crime terroriste» jamais commis dans l'Archipel.

Des commémorations ont notamment été organisées dans le métro de Tokyo à la mémoire des victimes et des quelque 5500 passagers intoxiquées le 20 mars 1995 à l'heure de pointe matinale par ce gaz mis au point par les Nazis.

Le premier ministre Junichiro Koizumi a prié et déposé une gerbe à la station de Kasumigaseki, au coeur du quartier des ministères, cible principale de la secte il y a dix ans. «Nous devons être prêts pour de telles attaques à tout moment et n'importe où», a souligné M. Koizumi.

Shoko Asahara, 50 ans, ancien acupuncteur et gourou fondateur de la secte qui voulait prédire l'apocalypse, a été condamné au gibet en février 2004 après un procès fleuve. Ses avocats ont fait depuis appel et la secte, ressuscitée sous le nom d'»Aleph», est sous surveillance policière constante.

Cette dernière avait admis sa responsabilité dans les attentats en décembre 1999. Elle a réitéré dimanche ses excuses et promis dans un communiqué «de ne jamais recommencer». En dehors du gourou Asahara, neuf membres de la secte Aum ont été condamnés à mort et quatre autres à perpétuité.

«Un certain nombre de survivants souffrent encore des séquelles et à l'approche de l'anniversaire, chaque année, des peurs sont ranimées en eux», affirme Shizue Takahashi, veuve de l'un des deux employés décédé et qui dirige aujourd'hui l'association des survivants et des familles endeuillées.

Environ 75 % des victimes du sarin ont des problèmes oculaires et près de la moitié souffrent régulièrement de migraines, selon une enquête publiée la semaine passée par un groupe de soutien.
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