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"Un combattant belge de l'EI reconnaît l'usage d'armes chimiques", selon un site d'infos kurde

dépêche de presse du 9 avril 2019 - Belga - Agence Télégraphique Belge de Presse
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Bilal Al Marchohi
La justice irakienne publie mardi les aveux d'un combattant belge de l'EI condamné à mort, lequel reconnaît l'usage d'armes chimiques et de projectiles au chlore par le groupe djihadiste auquel il appartient, indique le site d'informations kurde Kurdistan 24.

Un tribunal irakien a condamné à la pendaison Bilal Abdoul-Aziz al-Marshouhi, 25 ans, connu sous le nom d'Abou Fadhil al-Belgiki (le Belge), pour avoir été membre de l'EI (Etat islamique) et pour avoir pris part aux combats contre l'armée irakienne à Mossoul.

"Je suis né en Belgique et possède la nationalité belge, malgré mes origines marocaines", a expliqué Marshouhi. "J'ai fait des études d'ingénieur à l'université d'Anvers. Je suis devenu djihadiste après être devenu ami avec quelqu'un qui lisait des livres qui appelait à l'islam radical", a-t-il raconté au tribunal à Bagdad.

Le combattant belge a rejoint le Front al-Nosra, en compagnie de son épouse néerlandaise. Ils ont quitté la Belgique pour l'Allemagne, puis la Turquie où ils ont franchi la frontière syrienne illégalement et se sont établis chez des connaissances à Alep. Al-Nosra a envoyé al-Marshouhi dans un camp d'entraînement où il a appris à manier des armes et a rencontré d'autres combattants étrangers.

Marshouhi a ensuite quitté le Front pour rejoindre l'EI, en raison de dissension avec le chef de la milice, Abou Barra al-Belgiki, "qui m'a, entre autres, accusé d'avoir créé des sites pornos".

Selon le combattant belge, nommé "policier" de l'EI à Alep, la police de l'EI est composée de trois unités: la police militaire qui dépend de l'armée et est dirigée par un juge militaire; une police judiciaire dépendant d'un juge civil et enfin la police de l'islam composée de différentes patrouilles.

"J'ai été sérieusement blessé à la tête, au dos et à la main droite par des tirs de mortier. Après mon rétablissement, j'ai travaillé dans l'administration à Raqqa".

Au cours de l'interrogatoire, Marshouhi a affirmé que son groupe faisait usage d'armes chimiques, notamment de mortiers au chlore, dans la zone de Raqqa et dans un camp.

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