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La peine de mort du Français Félix Dorfin en Indonésie commuée en 19 ans de prison

dépêche de presse du 2 août 2019 - Agence mondiale d'information - AFP
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Serge Atlaoui Félix Dorfin
Un tribunal indonésien a ramené à 19 années de prison la peine du Français Félix Dorfin, qui avait été condamné à mort en mai pour trafic de drogue, a annoncé vendredi à l'AFP son avocat.

"Loué soit Dieu, la peine de Dorfin a été commuée", a déclaré l'avocat Denny Nur Indra, en citant l'arrêt de la Haute cour de l'île de Lombok, qui doit être rendu public vendredi.

La justice indonésienne a beau être connue pour sa sévérité dans les affaires de drogue, la peine prononcée en première instance à l'encontre du Français de 35 ans originaire de de Béthune (nord de la France) avait été une surprise, car elle allait au-delà des réquisitions du parquet qui avait demandé 20 ans de prison.

On ignore dans l'immédiat si le ministère public fera appel de la décision de la Haute cour de Mataram.

"Nous allons réfléchir et décider d'un éventuel appel", a déclaré le procureur Ginung Pratidina.

Félix Dorfin avait été interpellé fin septembre 2018 à l'aéroport de Lombok - une île touristique proche de Bali - en provenance de Singapour avec en sa possession trois kilos d'ecstasy, d'amphétamines et de ketamine dissimulés dans une valise à double fond.

L'avocat avait décrit son client comme "une victime" qui ne savait pas ce qu'il transportait. "S'il avait su quelle était la cargaison, il ne l'aurait pas amenée ici", avait assuré l'avocat.

Un Français, Serge Atlaoui, est toujours dans le couloir de la mort en Indonésie. Il avait été condamné en 2007 pour trafic de drogue.

Félix Dorfin avait réussi en janvier à s'évader du centre de détention de la police et était parti en cavale pendant 11 jours.

Finalement retrouvé dans une forêt du nord de l'île de Lombok où il se cachait, il avait été arrêté le 1er février par des policiers qu'il avait, selon eux, tenté de soudoyer.

Les circonstances exactes de son évasion restent floues. La police avait d'abord expliqué qu'il avait scié les barreaux de la cellule, et qu'il s'était échappé du deuxième étage du centre de détention de la police en descendant avec un sarong (pièce de tissu) et des rideaux attachés ensemble en guise de corde.

Mais peu après, une policière soupçonnée de l'avoir aidé à s'échapper contre des pots-de-vin de quelque 1.000 dollars avait également été arrêtée et inculpée.

Les trafiquants de drogue encourent de longues peines de prison, voire la peine capitale en Indonésie, le pays musulman le plus peuplé au monde, qui a fait de la lutte contre les stupéfiants l'une de ses priorités.

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