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Le rapporteur spécial sur la torture déplore le manque de coopération de l'Ouzbékistan avec les mécanismes de droits de l'homme

communiqué de presse du 13 septembre 2004 - Organisation des Nations Unies
Pays :
peine de mort / Ouzbékistan
Le Rapporteur spécial sur la torture, M. Theo van Boven, a fait aujourd'hui une déclaration dans laquelle il regrette profondément les informations qu'il continue de recevoir sur l'exécution, en Ouzbékistan, de personnes dont les condamnations à mort auraient été fondées sur des aveux extorqués sous la torture.

À cet égard, M. van Boven déplore vivement que dans un certain nombre de cas, le Gouvernement n'ait pas tenu compte des demandes que lui avait adressées le Comité des droits de l'homme des Nations Unies afin que les exécutions soient suspendues en attendant l'examen desdits cas. Depuis la publication du rapport du Rapporteur spécial sur la visite qu'il a effectuée en Ouzbékistan en novembre-décembre 2002 (document E/CN.4/2003/68/Add.2), au moins neuf prisonniers ont été exécutés en dépit des demandes du Comité de surseoir à leur exécution jusqu'à l'examen de leurs cas. Récemment, le 10 août dernier, Azizbek Karimov et Yusuf Zhumayev auraient été exécutés en dépit des interventions du Comité.

Le Rapporteur spécial lance un appel au Gouvernement ouzbek afin qu'il assure le strict respect de ses obligations internationales dans le domaine des droits de l'homme, au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de son Protocole additionnel, ainsi que de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il lui demande également de coopérer pleinement avec les procédures spéciales de la Commission des droits de l'homme.

Le Rapporteur spécial attire une fois de plus l'attention du Gouvernement sur les recommandations énoncées dans son rapport sur sa visite en Ouzbékistan, s'agissant notamment de la nécessité d'observer un moratoire sur l'exécution de la peine capitale et d'envisager de toute urgence et sérieusement l'abolition de cette peine.
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