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Maroc. Peine réduite pour un condamné à mort extradé du Danemark

dépêche de presse du 14 janvier 2021 - Agence mondiale d'information - AFP
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Un Marocain déchu de sa nationalité danoise et condamné à mort en octobre a vu sa peine commuée à 25 ans de réclusion par la cour d'appel de Casablanca, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

Said Mansour, 59 ans, a été condamné pour constitution de bande criminelle, tentative d'homicides volontaires et tentative de destruction de biens publics à l'aide d'explosifs, a précisé à l'AFP son avocat Khalil Idrissi.

La justice marocaine ne publiant pas les jugements, il n'a pas été possible de connaitre les raisons précises de sa condamnation. Selon la presse marocaine, l'homme était jugé pour implication dans les attentats de Casablanca (33 morts en 2003), mais selon son avocat, l'acte d'accusation ne mentionne pas ces faits.

Le prévenu a lui-même démenti tout lien avec ce dossier dans un communiqué diffusé par une association locale de défense des prisonniers salafistes. A l'époque des attaques, Said Mansour vivait au Danemark et gérait une maison d'édition basée à Copenhague, Al Nur Islamic Information, appelée aussi "Ansar al-Jihad wal-Mujahidin".

Accusé de propagande jihadiste, la justice danoise l'a condamné en 2007 à trois ans et demi de prison ferme pour apologie du "terrorisme". Il a été déchu de sa nationalité en 2015 après une nouvelle condamnation au Danemark.

Le Maroc voulait pour sa part le juger en se fondant sur les déclarations de deux "terroristes" présumés qui disaient avoir reçu de sa part des publications d'organisations "terroristes" algérienne et libyenne, selon son avocat.

Le Danemark avait accepté de l'extrader en janvier 2019 au terme d'un accord avec le Maroc excluant toute condamnation à la peine capitale. Cela n'a pas empêché la justice marocaine de le condamner à mort en octobre 2020, en première instance. Sa peine a été commuée en appel dans un jugement rendu fin décembre, a indiqué jeudi son avocat.

Selon des médias danois, les services de renseignements européens l'avaient placé sous surveillance depuis les attentats du 11-Septembre et le suspectaient de liens avec des responsables d' Al-Qaïda.
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