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Iran : un journaliste arrêté après des entrevues de familles de condamnés à mort

dépêche de presse du 6 janvier 2023 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Un journaliste iranien a été arrêté après avoir mené des entretiens avec des familles de prisonniers condamnés à mort en lien avec les manifestations déclenchées par le décès en détention d'une jeune femme, a annoncé vendredi un quotidien réformateur.

Selon des ONG, plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations, à la mi-septembre. Les autorités iraniennes ont avancé un bilan de 200 morts, dont une soixantaine de membres des forces de l'ordre.

Mehdi Beik, chef du service politique du quotidien Etemad, a été arrêté hier soir jeudi, a annoncé ce journal sur son site.

Le journaliste avait publié ces dernières semaines plusieurs entretiens avec des familles de personnes récemment condamnées à mort pour leur implication présumée dans les émeutes et la mort de membres des forces de l'ordre, selon les autorités iraniennes.

La justice a condamné à la peine capitale 14 personnes depuis mi-septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des informations officielles. Deux d'entre elles ont été exécutées.

Son épouse a écrit sur Twitter que le téléphone portable, l'ordinateur et les effets personnels de Mehdi avaient été saisis lors de son arrestation, a ajouté Etemad.

Le quotidien Shargh avait publié en décembre une liste de près de 40 journalistes et photojournalistes arrêtés en Iran en lien avec le mouvement de contestation. Ces dernières semaines, les médias locaux ont annoncé l'arrestation de plusieurs autres journalistes.

L'Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
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