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Les députés condamnent fermement le projet de loi anti-LGBTIQ en Ouganda

communiqué de presse du 20 avril 2023 - Union européenne
Pays :
peine de mort / Ouganda
[parlement européen]

- Les relations entre l'UE et l'Ouganda sont menacées si le Président Museveni promulgue le projet de loi
- Les députés s'inquiètent des mouvements actuels anti-droits, sexistes et anti-LGBTIQ à l'échelle mondiale
- Des gouvernements européens ont également recours à la rhétorique selon laquelle les personnes LGBTIQ incarnent une idéologie

Les députés dénoncent le projet de loi anti-LGBTIQ en Ouganda et appellent à la dépénalisation universelle de l'homosexualité et de l'identité transgenre.

Le Parlement souligne que le projet de loi, qui prévoit la peine de mort, la réclusion à perpétuité ou jusqu'à 20 ans de prison pour des infractions "d'homosexualité" ou de sa "promotion", viole la Constitution ougandaise, ainsi que les obligations de l'Ouganda à l'égard de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et du droit international.

Les députés s'inquiètent de l'impact potentiel du projet de loi sur la région, compte tenu de la tendance croissante à criminaliser les personnes LGBTIQ dans certaines régions d'Afrique, telles que le Ghana, le Niger et le Kenya. La résolution déplore la contribution du Président Museveni à la rhétorique de haine envers les personnes LGBTIQ, ajoutant que les relations entre l'UE et l'Ouganda seront menacées si le Président promulgue le projet de loi.

La Commission et le Service européen pour l'action extérieure (SEAE) devraient utiliser tous les moyens diplomatiques, juridiques et financiers nécessaires pour convaincre le Président de ne pas promulguer la loi et d'établir une stratégie de l'UE pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité et de l'identité transgenre.

Les personnes LGBTIQ n'incarnent pas une idéologie

Les députés s'inquiètent des mouvements actuels anti-droits, sexistes et anti-LGBTIQ, qui sont alimentés par certains dirigeants politiques et religieux du monde entier, y compris au sein de l'UE. Ces mouvements entravent considérablement les efforts visant à parvenir à la dépénalisation universelle de l'homosexualité et de l'identité transgenre, disent-ils, car ils légitiment la rhétorique qui prétend que les personnes LGBTIQ incarnent une idéologie, au lieu de les considérer comme des êtres humains. Les députés condamnent fermement la diffusion d'une telle rhétorique par certains dirigeants politiques et gouvernements influents de l'UE, comme en Hongrie, en Pologne et en Italie.

La résolution a été adoptée par 416 voix pour, 62 contre et 36 abstentions.
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