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Condamnée à mort en Indonésie, une Britannique de 69 ans rapatriée à Londres

dépêche de presse du 6 novembre 2025 - Agence mondiale d'information - AFP
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Lindsay Sandiford
Une Britannique de 69 ans, condamnée à mort en Indonésie en 2013 pour trafic de drogue, a quitté sa prison de Bali jeudi soir en vue d'être rapatriée vers Londres, a indiqué à l'AFP un responsable ministériel.

Lindsay Sandiford a quitté en fin de journée sa prison avant de rejoindre l'aéroport international de l'île, a indiqué à l'AFP I Nyoman Gede Surya Mataram, responsable au ministère du Droit et des Droits de l'Homme.

La grand-mère de 69 ans doit ensuite décoller dans la nuit sur un vol commercial pour Londres, via Doha, en compagnie d'un autre Britannique, Shahab Shahabadi, 36 ans, condamné à la prison à perpétuité après son arrestation pour trafic de drogue en 2014.

L'Indonésie où plus de 90 étrangers se trouvent dans le couloir de la mort pour trafic de stupéfiants, possède l'une des législations les plus strictes au monde en la matière, mais a libéré plusieurs détenus au cours de l'année écoulée, dont le Français Serge Atlaoui, qui a purgé 18 ans de détention ainsi que les cinq derniers membres du réseau de trafiquants dit des «Neuf de Bali».

Le gouvernement indonésien a signé un accord autorisant le rapatriement des deux Britanniques, a indiqué fin octobre le ministre indonésien des Affaires juridiques et des Droits humains, Yusril Ihza Mahendra.

Lindsay Sandiford a été condamnée à mort pour trafic de drogue en 2013 et était emprisonnée à Bali.

À son arrivée sur l'île touristique l'année précédente, des douaniers avaient découvert de la cocaïne d'une valeur estimée à 2,14 millions $ US (1,85 million d'euros) dans le double fond de sa valise.

Elle avait reconnu les faits, mais en affirmant avoir accepté de transporter les stupéfiants, car un réseau de trafiquants menaçait de tuer son fils.

Shahab Shahabadi, un homme de 36 ans, arrêté en 2014 pour des accusations de trafic de drogue, était détenu dans une prison de haute sécurité du centre de l'île de Java.

Tous deux souffrent de graves problèmes de santé, avait précisé M. Yusril. Mme Sandiford a été «examinée par notre médecin, ainsi que par le médecin du consulat britannique à Bali, et est gravement malade», tandis que M. Shahabadi a «diverses maladies graves, notamment des troubles mentaux».

Selon une source indonésienne qui a requis l'anonymat, les deux détenus doivent être hospitalisés dès leur arrivée sur le sol britannique, «pour un traitement médical».

Dernières exécutions en 2016

Le cas de Mme Sandiford avait attiré l'attention des tabloïds britanniques, un journal ayant notamment publié un article décrivant sa peur de la mort.

«Mon exécution est imminente, et je sais que je peux mourir à tout moment. Je pourrais être emmenée demain de ma cellule», avait-elle témoigné dans le journal britannique Mail on Sunday en 2015.

«J'ai commencé à écrire des lettres d'adieu aux membres de ma famille».

L'Indonésie compte actuellement près de 600 condamnés dans le couloir de la mort selon l'association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.

Parmi eux figurent plus de 90 étrangers, selon le ministère de l'Immigration et des services correctionnels.

Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, l'administration du président indonésien Prabowo Subianto a libéré plusieurs détenus, tous condamnés pour des infractions liées aux stupéfiants.

En février dernier, le Français Serge Atlaoui, 61 ans, est rentré en France après 18 ans passés dans le couloir de la mort. De nouveau incarcéré à son arrivée sur le sol français, il a retrouvé la liberté en juillet.

Les dernières exécutions en Indonésie remontent à 2016.

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