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Une nouvelle exécution suspendue aux États-Unis

dépêche de presse du 17 mai 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Washington - Le gouverneur du Tennessee a accordé un sursis de 15 jours à un condamné à mort qui devait être exécuté mercredi, afin de laisser ses avocats déposer une demande de tests ADN susceptibles de mettre en doute sa culpabilité.

Sedley Alley, 50 ans, a été condamné à mort pour l'enlèvement, le viol et le meurtre en 1985 d'une jeune femme appartenant au corps des Marines. Passé aux aveux pendant sa garde-à-vue, il clame depuis son innocence.

Le gouverneur démocrate de l'État, Phil Bredesen, a précisé dans un communiqué qu'il était convaincu de la culpabilité du condamné, mais qu'il suivait «à contre-coeur» l'avis d'un comité de probation, compte tenu du caractère irrémédiable d'une exécution.

Le 10 mai, la Cour suprême de Caroline du Nord avait suspendu pour la même raison l'exécution prévue deux jours plus tard de Jerry Conner, 40 ans, condamné à mort pour le meurtre d'un employé lors d'un braquage en 1990.

Dans les deux cas, les avocats des condamnés doivent déposer leur demande de tests ADN devant un tribunal de première instance. Si leur requête est acceptée et que les résultats apportent de nouveaux éléments, ils pourront demander un nouveau procès.

Au total, sur les 39 exécutions programmées depuis le début de l'année dans tout le pays, 21 ont été suspendues, la majorité à la suite de contestations sur la méthode de l'injection mortelle, qui peut, si elle est mal pratiquée, infliger des souffrances atroces au condamné.

La Cour suprême américaine doit se prononcer avant l'été sur deux affaires relatives à la peine de mort.

Dans la première, elle doit déterminer si des résultats de tests ADN constituent un nouvel élément susceptible de donner droit à un autre procès. Dans la seconde, elle doit se prononcer sur le type de recours que les condamnés peuvent déposer pour contester la méthode d'exécution.
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