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Inde: trois hommes condamnés à mort pour l'attaque du Parlement

dépêche de presse du 18 décembre 2002 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Inde
NEW DELHI (AFP) - Un tribunal spécial a condamné à mort mercredi trois hommes, reconnus coupables d'implication dans l'attaque islamiste du 13 décembre 2001 contre le Parlement de New Delhi, qui avait failli provoquer une guerre entre l'Inde et le Pakistan.

Une femme a également été condamnée à cinq ans de prison pour avoir caché à la police l'existence du projet d'attaque. Mohammed Afzal, Shaukat Hussain et S.A.R. Geelani avaient été reconnus coupables lundi d'avoir participé à "une conspiration criminelle" équivalant à "une guerre contre l'Inde". Ils ont été condamnés à mort mercredi, en vertu d'une nouvelle loi pour la prévention du terrorisme (POTA), du Code pénal indien et d'une loi sur la détention d'explosifs. La peine de mort est très rarement appliquée en Inde. La femme --Navjot Sandhu alias Afsan Guru, épouse de Hussain-- a été reconnue coupable de n'avoir "pas révélé aux autorités" le complot en préparation. Aucun des quatre condamnés n'a participé directement à l'attaque.

Le 13 décembre 2001, cinq hommes, fortement armés et identifiés ensuite par les autorités de New Delhi comme des kamikazes venus du Pakistan voisin, avaient lancé une opération commando contre le parlement fédéral indien. A la suite d'intenses échanges de tirs, ils avaient été abattus avant de pouvoir pénétrer à l'intérieur du principal bâtiment. Huit membres des forces de sécurité indiennes avaient été tués, ainsi qu'un jardinier. L'attaque, intervenue trois mois après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, avait choqué l'Inde et suscité une vive indignation internationale. Elle avait entraîné d'inquiétants mouvements de troupes en Inde et au Pakistan, deux Etats nucléaires qui sont restés mobilisés pendant pratiquement toute l'année 2002.

Selon l'enquête policière, Afzal et Hussain, deux des trois hommes condamnés à mort mercredi, sont Cachemiris et appartiennent au Jaish-e-Mohammed (Armée de Mahomet), groupe terroriste interdit, dont le chef, Maulana Masood Azhar, a été libéré la semaine dernière au Pakistan. Les quatre personnes qui étaient jugées à New Delhi ont en outre été condamnées chacune à une amende de 25.000 roupies (500 dollars). La totalité de ces sommes ira aux familles des victimes de l'attaque du 13 décembre 2001.
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