Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a exprimé mardi sa consternation face à l'exécution d'au moins cinq prisonniers en Afghanistan ces quatre derniers jours et exhorté le gouvernement à suspendre les exécutions prévues.
Il s'agit des premières exécutions, sur ordre signé du président afghan Hamid Karzaï, mises en oeuvre par l'Etat en Afghanistan depuis octobre 2007, quand le gouvernement avait procédé à l'exécution de 15 prisonniers. L'Afghanistan avait observé un moratoire de fait sur la peine de mort depuis 2004, indique un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).
« Tout en reconnaissant la gravité des crimes reprochés à ces prisonniers, je suis très préoccupé par le fait que le système judiciaire et de maintien de l'ordre en Afghanistan ne respectent par les normes internationales de droits de la défense et d'un procès équitable », a dit Navi Pillay.
Dans ces circonstances, il existe un grave risque d'exécuter des gens innocents, a-t-elle prévenu.
Le Haut Commissaire rappelle que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté en décembre 2007 une résolution appelant à un moratoire mondial sur la peine de mort.