Plan du site

Un tribunal aurait réappliqué la peine de mort pour un Canadien

dépêche de presse du 2 avril 2009 - Associated Press - AP
Un tribunal d'Arabie saoudite aurait choisi d'appliquer de nouveau la peine de mort à l'endroit d'un citoyen canadien, rejetant au passage les recommandations de la juridiction supérieure du pays.

Selon le Arab News, un journal de langue anglaise, la cour générale de Djeddah aurait maintenu les sentences imposées au Montréalais Mohamed Kohail, 23 ans, et à son ami jordanien, Muhanna Ezzat, 22 ans.

Les deux individus et le jeune frère de Kohail, Sultan, 22 ans, ont été reconnus coupables du meurtre d'un Syrien de 19 ans, Munzer Al-Hikari, tué lors d'une bagarre dans une cour d'école du pays, en janvier 2007.

La nouvelle, rapportée dans la version Internet du journal, n'a pas précisé à quel moment la décision du tribunal avait été rendue.

Le gouvernement Harper s'est dit consterné.

«Nous sommes profondément déçus de ces allégations», a affirmé à la Chambre des communes Deepak Obhrai, le secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.

«Le ministre des Affaires étrangères a demandé à ses fonctionnaires d'étudier la décision de la cour saoudienne losqu'elle sera rendue publique (sur papier)», a-t-il précisé.

En février, le Conseil judiciaire suprême avait demandé au tribunal de revoir sa décision dans cette affaire.

«Il semble que la cour ait répondu très hâtivement à la requête et qu'elle n'ait pas pris en compte les recommandations (du Conseil judiciaire suprême)», a pour sa part estimé le porte-parole libéral en matière d'affaires consulaires, Dan McTeague.

Le cadet des frères Kohail, Sultan, a de son côté été condamné par un tribunal juvénile à 200 coups de fouet de même qu'un an de prison.

La décision a toutefois depuis été renversée par une cour d'appel et le jeune homme doit maintenant subir un nouveau procès, devant un tribunal pour adulte. S'il est reconnu coupable, Sultan Kohail risque désormais lui aussi la peine de mort.

Alors que Stephen Harper se trouvait cette semaine à Londres pour participer au sommet du G-20, M. McTeague a affirmé que le premier ministre devait maintenant discuter de ce dossier avec le roi saoudien Abdullah, qui était également présent.

«Je pense que le premier ministre aura la chance - au nom des vies de ces deux garçons, au cours de la journée, en se trouvant à moins de 10 mètres du roi Abdullah - de soulever la question avec lui», a souligné le porte-parole libéral.

Le verdict de la cour générale de Djeddah devrait être à nouveau présenté devant le Conseil judiciaire suprême, d'ici quelques jours.
Partager…