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Iran: la peine de mort pour 5 opposants au régime

dépêche de presse du 17 novembre 2009 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Teheran - Cinq personnes accusées d'avoir pris part au mouvement de protestation après la présidentielle iranienne controversée ont été condamnées à la peine capitale et 81 autres ont écopé de peines de prison allant jusqu'à 15 ans, a rapporté mardi le site de la télévision d'État.

Citant un communiqué du bureau du parquet de Téhéran, le site a affirmé que «89 personnes avaient été jugées jusqu'à présent» pour leur participation au mouvement de protestation. Sur ce chiffre, «cinq ont été condamnées à mort et 81 ont écopé de peines de prison allant de six mois à 15 ans», précise le texte.

Les cinq condamnés à mort ont été reconnus coupables d'«avoir eu des relations (...) avec des groupes anti-révolutionnaires, terroristes ou d'opposition», ou d'être membres de ces groupes, poursuit le site de la télévision.

Ils ont été arrêtés et jugés sur la base d'accusations de «moharebeh (guerre contre Dieu), d'action contre la sécurité du pays, de propagande contre la République islamique, de vandalisme et de participation» ou de coopération dans des violences contre des civils ou des forces de sécurité.

Trois des 89 ont été acquittés, et trois parmi ceux condamnés à des peines de prison l'ont été avec sursis, selon la même source.

Les condamnés peuvent faire appel du verdict, précise le communiqué.

Lors du mouvement de protestation consécutif à la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin, le plus important depuis l'avènement de la République islamique en 1979, environ 4.000 personnes ont été arrêtées et 140 ont comparu en justice.

Un site Internet réformateur avait fait état samedi de la condamnation à huit ans de prison d'un étudiant accusé d'avoir pris part au mouvement. Et début octobre, les autorités judiciaires avaient annoncé la condamnation à mort de trois personnes arrêtées lors des troubles.

Il n'était cependant pas clair si ces quatre Iraniens font partie des 89 mentionnés par le communiqué du parquet de Téhéran.
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