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Maroc : Une association demande l'abrogation de la peine de mort

dépêche de presse du 11 août 2003 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Maroc
L'Association marocaine des droits humains a réclamé lundi l'abrogation de la peine de mort au Maroc, dans une lettre au ministre de la Justice, parvenue à l'AFP.

L'AMDH a notamment demandé "la promulgation d'une loi qui abroge la peine de mort (...), la non exécution des condamnations à la peine capitale prononcées par les différents tribunaux du royaume - dont les dix dernières condamnations contre le groupe de Youssef Fikri".

Le 12 juillet dernier, Youssef Fikri et neuf autres membres présumés du mouvement intégriste marocain Salafia Jihadia - impliqué dans les attentats du 16 mai -, ont été condamnés à mort par la Chambre criminelle de Casablanca.

L'AMDH s'est déclarée "satisfaite" d'une déclaration du ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, où il a plaidé pour l'abrogation de la peine de mort.

"Je serais parmi ceux qui applaudiront quand la peine de mort sera abrogée au Maroc", avait notamment déclaré, le 6 août à Rabat, M. Bouzoubaâ lors d'une conférence de presse.

"Il y a un débat au sein des juristes marocains qui s'oriente vers l'abrogation de la peine de mort", avait ajouté le ministre de la Justice, également membre de l'Union socialiste des forces populaires.

Le Maroc compte actuellement 142 condamnés à mort. La dernière exécution capitale annoncée a été celle d'un commissaire de police condamné le 15 mars 1993 pour proxénétisme par la chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca.

Des dizaines d'intégristes présumés comparaissent actuellement devant les tribunaux marocains. Plusieurs d'entre eux risquent d'être condamnés à la peine capitale pour avoir pris part "à divers degrés" aux attentats du 16 mai - qui ont fait 44 morts dont 12 kamikazes.
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