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Madagascar : les accusés de la tuerie du 7 février risquent la peine de mort

dépêche de presse du 28 août 2010 - Xinhua
Pays :
peine de mort / Madagascar
ANTANANARIVO, 28 août (Xinhua) -- La peine de mort ou la réclusion à perpétuité seraient les possibles condamnations des coupables de la tuerie du 7 février 2009, a indiqué le quotidien malgache, l'Express, dans la Une de ses rubriques de samedi.

Le procureur général, Ranary Robertson Rakotonavalona, lors de son réquisitoire de vendredi, a réclamé la condamnation de l'ancien président malgache Marc Ravalomanana, de son directeur de la sécurité présidentielle (DSP) ainsi que de son premier adjoint, pour "complicité d'assassinat par instigation et fourniture de moyens" au lieu de complicité d' assassinat et tentative d'assassinat prévue dans l'accusation devant la Cour Criminelle ordinaire.

Selon l'Express, le procureur général a également demandé la "disqualification de l'accusation qui pèse sur le deuxième adjoint du DSP, le colonel Richard Randrianarimanana, le chef de service de renseignements à la Présidence, le commissaire Ambinintsoa Rakotovao, ainsi que le directeur de la sécurité à la Haute Cour Constituitionnelle (HCC), Ralitera Andrianandraina". Ainsi, il requiert de commuer le crime en délit pour usurpation de fonction et de titre pour ces derniers. "Des crimes passibles de la peine de mort, néanmoins de commuer à la réclusion à perpétuité en cas de délit".

Le 7 février 2009, des manifestants partisans de Andry Rajoelina, l'actuel président de la Haute Autorité de Transition (HAT) de Madagascar ont décidé de "prendre" le palais d'Ambohitsorohitra, l'un des palais présidentiel, avec à leur tête le Premier ministre "insurrectionnel", Monja Roindefo qui vient d'être nommé quelque temps plus tôt sur la place du 13 mai au centre ville d' Antananarivo. La garde présidentielle de Ravalomanana a ouvert le feu, tuant au moins 28 personnes, en supposant comme défense que le palais d'Etat est considéré comme zone rouge et que l'on ne pouvait forcer l'entrée.

Depuis deux jours de procès, et des reports incessants pour vice de procédure, le verdict final n'est pas encore tombé mais on espère sa sortie d'ici la semaine prochaine.
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