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L'exécution de Troy Davis pourrait conduire à "une tragique injustice", selon la rapporteuse de l'APCE

AP076(2011)
communiqué de presse du 21 septembre 2011 - Conseil de l'Europe
Pays :
peine de mort / Géorgie
Strasbourg, 21.09.2011 - Renate Wohlwend (Liechtenstein, PPE/DC), rapporteuse de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur la peine de mort, a adressé un ultime appel aux autorités de Géorgie à ne pas exécuter Troy Davis.

M. Davis, qui a été condamné à mort en 1991 pour meurtre d'un officier de police, encourt l'exécution par injection létale dans la nuit d'aujourd'hui.

"Suite à la décision du comité des grâces de Géorgie de refuser d'accorder la clémence à Troy Davis, j'en appelle aux autorités de cet État, alors que l'heure approche, de ne pas procéder à son exécution", a déclaré Mme Wohlwend. "Commettre cet acte irréparable maintenant serait une terrible faute qui pourrait conduire à une injustice tragique."

Comme Amnesty International et plusieurs autres l'ont montré, il subsiste de sérieux doutes sur la culpabilité de M. Davis. Depuis son procès, sept des neuf témoins clés se sont rétractés ou ont changé leur témoignage, certains alléguant la pression de la police, et bon nombre pensent qu'un autre homme a été identifié comme l'auteur du crime.

Le Conseil de l'Europe est opposé à la peine de mort en toutes circonstances, mais dans le cas présent, il est réellement possible qu'un homme innocent soit mis à mort. C'est précisément à cause de ce risque que trois États américains ont récemment aboli la peine de mort.

L'exécution de M. Davis a déjà été reportée trois fois. "Je lance un appel pour qu'il ait la vie sauve non seulement à titre humanitaire, mais surtout au nom de la justice," a déclaré Mme Wohlwend.
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