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USA: les partisans de Mumia Abu-Jamal vont se battre pour sa libération

dépêche de presse du 9 décembre 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
PHILADELPHIE (Etats-Unis) - Les partisans de Mumia Abu-Jamal, l'un des condamnés à mort les plus célèbres des Etats-Unis, qui a récemment appris qu'il ne serait pas exécuté, ont assuré vendredi que la bataille se poursuivait afin d'obtenir sa libération.

Le procureur de Philadelphie, Seth Williams, a annoncé mercredi qu'il ne redemanderait pas la peine de mort contre l'ancien journaliste radio et militant du mouvement révolutionnaire Black Panthers, trente ans après sa condamnation pour le meurtre d'un policier blanc à Philadelphie. Mais cela implique qu'il finisse sa vie en prison sans possibilité de libération.

De nombreuses personnes ont considéré que cette décision était une victoire, a indiqué Ramona Africa, membre de l'organisation MOVE, très impliquée dans les efforts pour obtenir la libération de Mumia Abu-Jamal.

C'est faux. Notre combat continue. On ne peut pas se contenter de cette décision, a assuré Mme Africa lors d'une conférence de presse à Philadelphie.

Les partisans de Mumia Abu-Jamal, devenu un symbole de la lutte contre la peine capitale, dénoncent le manque d'équité des audiences qui ont conduit à sa condamnation à mort en 1982 par un jury exclusivement blanc.

Le monde comprend ce que (le juge) Seth Williams ne comprend pas, a assuré Johanna Fernandez, qui enseigne l'histoire américaine à l'université Baruch College. Depuis le début, le procès de Mumia a été entaché d'infractions.

Interrogé par l'AFP, le bureau de procureur a confirmé le verdict de culpabilité de Mumia Abu-Jamal. Comme l'a dit le procureur à de nombreuses occasions, les éléments matériels attestant de la culpabilité de Mumia Abu Jamal sont simplement accablants et depuis que le verdict de culpabilité a été rendu en 1982, les tribunaux ont confirmé la décision du jury, a déclaré Tasha Jamerson, porte-parole du bureau du procureur de Philadelphie.

Deux membres du collectif français de soutien à Mumia Abu-Jamal lui ont rendu visite en prison mercredi au moment de l'annonce du procureur. Il nous a dit que quelle que soit la décision du juge, le combat n'allait pas s'arrêter là, a assuré Claude Guillaumaud-Pujol.

La décision de ne pas l'exécuter est une victoire contre la peine de mort aux Etats-Unis et dans le monde. Et c'est un échec pour tous ceux qui voulaient faire taire la contestation. Il faut libérer tout de suite Mumia, sans aucune condition, a assuré de son côté Jacky Hortaut, membre du bureau exécutif de la Coalition mondiale contre la peine de mort.
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