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Tchad : La rébellion dénonce les exécutions de 8 condamnés à mort

dépêche de presse du 8 novembre 2003 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Tchad
Les rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) ont dénoncé samedi les exécutions de huit condamnés à mort, jeudi au Tchad, comme des pratiques "d'un autre âge", dans un communiqué reçu par l'AFP à Libreville.

"Le MDJT dénonce énergiquement les exécutions sommaires pratiquées par le régime à N'Djamena et Abéché (est). Ces exécutions, d'un autre âge, démontrent l'inexistence de la justice au Tchad", selon ce texte signé du vice-président extérieur du mouvement, Mahamat Mahdi Ali.

Huit condamnés à mort, dont quatre pour l'assassinat le 25 septembre à N'Djamena d'un homme d'affaires et député soudanais, ont été fusillés jeudi au Tchad.

Concernant ces quatre hommes, le MDJT estime que leur "simulacre de procès" n'avait "qu'un but: faire taire légalement ces prévenus qui n'ont cessé de dénoncer la complicité du régime dans cet assassinat".

"En exécutant ces personnes, le Tchad nargue les traités" sur les droits de l'Homme qu'il a signés, poursuit le communiqué.

"Dans le nord du pays, la destruction des points d'eau et des oasis est systématique. Dans les grandes villes, les commerçants sont rackettés et spoliés", affirme également le texte.

Le MDJT estime que la forte insécurité qui règne dans ce pays semi-sahélien d'environ huit millions d'habitants "est le fait du régime en place".

"L'abolition de la peine de mort est plus que jamais d'actualité dans le continent africain", poursuit le mouvement rebelle qui dit avoir "de tous temps dénoncé ces pratiques barbares".

Implanté depuis octobre 1998 à l'extrême nord du Tchad, où il a mené une guerre d'usure contre l'armée gouvernementale qui a fait plusieurs milliers de morts de part et d'autre, le MDJT réclame depuis sa création le départ du régime "clanique et corrompu" du président tchadien Idriss Deby.

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