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Inde - Amnesty demande à l'Inde de ne pas exécuter son premier condamné depuis 2004

dépêche de presse du 27 mars 2012 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Inde
L'ONG Amnesty International a exhorté mardi l'Inde à ne pas procéder à la première exécution en huit ans d'un détenu, prévue dimanche, et à imposer un moratoire officiel sur la peine de mort.

Dans une lettre ouverte au Premier ministre, Manmohan Singh, l'organisation de défense des droits de l'Homme estime que l'exécution de Balwant Singh Rajoana, condamné à mort en 2007 pour son rôle dans le meurtre en 1995 du chef du gouvernement de l'Etat du Pendjab (nord), serait un immense pas en arrière.

"Reprendre les exécutions après un arrêt de huit ans placerait l'Inde en opposition avec les tendances régionales et mondiales vers l'abolition de la peine de mort", estime le directeur Asie-Pacifique d'Amnesty, Sam Zarifi.

"Nous vous demandons instamment d'arrêter l'exécution de Balwant Singh et d'établir un moratoire officiel sur les exécutions (...) et d'abolir rapidement la peine de mort en Inde pour tous les crimes", poursuit M. Zarifi.

Si le détenu était pendu comme prévu dimanche à la prison de Patiala, au Pendjab, il s'agirait de la première exécution en Inde depuis 2004, date à laquelle un ancien garde de sécurité avait été pendu pour le viol et le meurtre d'une collégienne de 14 ans.

L'Inde a condamné à mort des centaines de personnes, notamment les meurtriers de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi et le seul survivant du commando islamiste responsable des attentats de Bombay en 2009, le Pakistanais Mohammed Ajmal Amir Kasab.

Mais ces détenus attendent souvent des années dans le couloir de la mort en raison de la lenteur et de la complexité du système judiciaire.

Dans la plupart des cas, la peine de mort est commuée en peine d'emprisonnement à vie.
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