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Le Bangladesh renonce à punir de mort les faux-monnayeurs

dépêche de presse du 18 janvier 2013 - Agence mondiale d'information - AFP
DACCA - La Banque centrale du Bangladesh a annoncé vendredi que Dacca allait renoncer à appliquer la peine de mort aux faux-monnayeurs, cédant aux pressions allemandes au moment où le Bangladesh a besoin du concours de la Bundesbank pour lutter contre la contrefaçon.

La Banque centrale allemande (Bundesbank) avait annoncé jeudi avoir suspendu un projet de coopération avec la Banque centrale du Bangladesh dans la lutte contre les faux-monnayeurs après avoir découvert que le pays envisageait la peine de mort dans certains cas.

Nous allons renoncer à la peine de mort dans les nouvelles lois, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Banque centrale du Bangladesh A.F.M. Asaduzzman.

La contrefaçon est un problème majeur dans ce pays pauvre.

Le gouvernement bangladais a mobilisé les unités d'élite de ses forces de police pour démanteler les gangs qui fabriquent de faux billets de banque.

Dans le projet de loi décrié par l'Allemagne, une personne pouvait encourir la peine de mort si elle était reconnue coupable d'avoir fait circuler au moins 10.000 faux billets. La peine minimale prévue dans le projet de loi original était de six mois de prison.

La Bundesbank a eu connaissance de la volte-face du Bangladesh mais va d'abord examiner en détail ces informations, a déclaré vendredi une porte-parole de l'institution allemande à Francfort (ouest de l'Allemagne) interrogée par l'AFP.

Le directoire va décider de la suite du projet, a-t-elle ajouté, sans fixer de date. Le programme de coopération de la Bundesbank avec la Banque centrale du Bangladesh devait initialement commencer en février.

Jugeant excessive la peine de mort pour un tel crime, la Bundesbank avait menacé d'interrompre toute coopération avec le Bangladesh, si le projet de loi n'était pas amendé.
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