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Irak: exécution de 26 hommes condamnés pour terrorisme

dépêche de presse du 21 janvier 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Irak
Thème :
BAGDAD - Vingt-six hommes condamnés pour terrorisme ont été exécutés en Irak, a annoncé le ministère de la Justice mardi, en dépit des appels internationaux à un moratoire sur la mise en oeuvre de la peine capitale dans le pays.

Le ministère de la Justice a procédé dimanche à l'exécution de 26 (hommes) accusés de crimes liés au terrorisme, a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que tous les condamnés étaient de nationalité irakienne.

Le ministère a en outre dit qu'il continuerait à mettre en oeuvre les condamnations prononcées.

Parmi les personnes exécutées figure le commandant d'une milice anti-Qaïda, Adel Mashhadani, arrêté et condamné à mort en 2009 pour le meurtre d'une jeune fille.

M. Mashhadani était à la tête de la milice Sahwa de Fadel, l'un des plus vieux quartiers de Bagdad. Ces milices sunnites ont été créées en 2006 par l'armée américaine pour combattre Al-Qaïda. En vertu d'une amnistie datant de 2008, leurs membres ne peuvent être condamnés pour crimes contre l'Etat.

Mais cette amnistie ne s'applique pas pour les autres crimes.

Les 26 personnes (exécutées) avaient commis des crimes terroristes contre le peuple irakien, elles ont été jugées et condamnées, et le verdict a été approuvé par la présidence, a expliqué le ministre de la Justice, Hassan al-Chammari, cité dans le communiqué.

En dépit de nombreux appels en faveur d'un moratoire, au moins 169 personnes ont été exécutées en 2013, selon un bilan établi par l'AFP sur la base de communiqués du ministère et de déclarations de responsables, un record depuis l'invasion américaine de 2003 qui place l'Irak au 3e rang mondial des exécutions, derrière la Chine et l'Iran.

Le 13 janvier, le Premier ministre Nouri al-Maliki a rejeté l'idée d'un moratoire, affirmant que les Irakiens n'accepteraient pas que des assassins puissent rester en vie, et réaffirmant que les exécutions étaient autorisées par la Constitution et par l'islam.
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