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Le président de la Confédération Didier Burkhalter prône l'abolition universelle de la peine de mort

communiqué de presse du 25 septembre 2014 - Département fédéral des affaires étrangères - Suisse - Suisse
Pays :
peine de mort / Suisse
Berne, 25.09.2014 - A l'occasion d'une manifestation organisée dans le cadre de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies, le président de la Confédération Didier Burkhalter a appelé les Etats à œuvrer à l'abolition universelle de la peine de mort d'ici à 2025. Lors de plusieurs réunions, il a présenté la position de la Suisse sur d'autres sujets de politique extérieure. Il a ainsi souligné la nécessité pour les Etats de conjuguer leurs efforts afin d'éradiquer le sida d'ici à 2030. Par ailleurs, la Suisse se mobilise en faveur d'une limitation du droit de veto au Conseil de sécurité en cas de violations graves des droits de l'homme. Elle est en outre favorable à des mesures destinées à assurer une meilleure protection contre les catastrophes naturelles, en particulier dans le domaine de la gestion de l'eau. Tous ces sujets concernent les priorités énoncées dans la stratégie de politique étrangère du Conseil fédéral que la Suisse poursuit également dans le cadre de l'ONU, à savoir la sécurité internationale et les réformes de l'Organisation.

Une centaine d'Etats ont aboli la peine de mort et quelque 60 autres Etats ont renoncé à l'appliquer durant la dernière décennie. Depuis 2012, la Suisse s'engage plus fortement pour l'abolition universelle de la peine de mort d'ici à 2025 ou du moins pour l'observation d'un moratoire de fait sur son application, partout dans le monde. Aux yeux de la Suisse, la peine de mort est aussi peu compatible avec le droit à la vie qu'elle l'est avec un système judiciaire moderne misant sur la réhabilitation et la réintégration. « L'erreur humaine ne pourra hélas jamais être entièrement évitée, pas même dans les systèmes judiciaires les plus modernes et sophistiqués », a déclaré le président de la Confédération Didier Burkhalter, dans le discours qu'il a prononcé lors de la réunion sur le thème « Leadership and Moving Away from the Death Penalty » (« leadership » en vue de l'abolition progressive de la peine de mort), qui a eu lieu dans le cadre de la semaine de haut niveau de la 69e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Qui plus est la peine de mort a un caractère discriminatoire et abusif, autre faille bien connue de cette sanction anachronique. En effet, un nombre disproportionné de personnes vulnérables ou appartenant à des groupes marginalisés font l'objet d'une condamnation à mort – que ce soit à cause de leur passé ou de leurs opinions politiques, de leur appartenance religieuse, de leur situation socio-économique, de leur orientation sexuelle ou de leur origine ethnique.

Le 10 octobre 2014, date de la 12e Journée mondiale contre la peine de mort, le président de la Confédération Didier Burkhalter lancera avec les représentants d'autres pays une déclaration conjointe, afin d'approfondir le dialogue avec les Etats qui connaissent encore la peine de mort. Ce n'est pas en isolant ces Etats qu'on peut aller de l'avant, a précisé M. Burkhalter aujourd'hui à New York.

Prévention des catastrophes naturelles

Avant la réunion consacrée à l'abolition de la peine de mort, le président de la Confédération Didier Burkhalter a participé à une manifestation organisée par la Suisse, le Pérou, le Tadjikistan et la Thaïlande, qui a principalement porté sur des mesures de maîtrise des catastrophes et des crises liées à l'eau. Entre 1970 et 2012, des conditions climatiques et hydrologiques extrêmes ont fait près de deux millions de morts, a relevé M. Burkhalter. Chaque année, près de 250 millions de personnes sont affectées par des inondations, des tempêtes, des sécheresses et des séismes. Aussi la Suisse attache-t-elle une grande importance au thème de l'eau et de la prévention des catastrophes, qui est à la fois une priorité de sa politique du développement et un axe majeur de son action dans le cadre de l'agenda de développement durable pour l'après-2015. A New York, le président de la Confédération Didier Burkhalter a de ce fait évoqué, entre autres sujets, le nouvel accord sur le changement climatique, applicable à tous les pays, qui doit être adopté à Paris en 2015. Ce texte s'est aussi inscrit en filigrane du Sommet sur le climat qui s'est tenu mardi à New York. La Suisse y était représentée par la conseillère fédérale Doris Leuthard.

Droit de veto et mesures visant à éradiquer le sida d'ici à 2030

L'après-midi, le président de la Confédération Didier Burkhalter participera à une rencontre où il sera question d'une éventuelle limitation du droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité. Organisée par la France et le Mexique, cette manifestation porte sur la limitation du droit de veto au Conseil de sécurité en cas de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire. Dans le cadre de son engagement en faveur de l'amélioration des méthodes de travail du Conseil de sécurité, la Suisse se mobilise pour que les membres permanents renoncent volontairement à exercer leur droit de veto dans de tels cas.

Par ailleurs, une table ronde organisée par ONUSIDA s'articule autour de mesures susceptibles de permettre l'éradication du sida d'ici à 2030. Compte tenu de la présence à Genève des principaux acteurs de l'ONU œuvrant dans le domaine de la santé – notamment ONUSIDA – cette ville est un pôle mondial dans la lutte contre le sida. La santé est une priorité de la coopération suisse au développement et un axe majeur de l'action de la Suisse dans le cadre de l'agenda de développement durable pour l'après-2015.
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