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La justice américaine refuse d'arrêter une méthode d'exécution controversée

dépêche de presse du 23 décembre 2014 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Un juge a rejeté une requête demandant l'arrêt dans l'Oklahoma, Etat du centre des Etats-Unis, d'une méthode controversée d'exécution qui avait fait scandale en avril dernier. Un condamné à mort avait longuement souffert après l'injection d'un cocktail de produits.

Le juge Stephen Friot a estimé lundi que cette pratique ne devait pas être cessée, la requête des plaignants étant "non fondée". Cette décision fait suite à l'exécution du condamné Clayton Lockett, fin avril, qui avait succombé dans d'apparentes souffrances au bout de 43 minutes après l'injection de ces produits, non testés, contre une dizaine de minutes habituellement.

Cette exécution difficile avait provoqué un important émoi dans le pays. Une enquête avait établi que l'intraveineuse servant à injecter le cocktail de produits mortels - l'anesthésiant (le midazolam), puis les deux autres produits (le bromure de vécuronium et le chlorure de potassium) - avait été mal placée et insuffisamment surveillée.

Le midazolam a été utilisé trois fois cette année, dans l'Ohio, l'Oklahoma et l'Arizona au cours d'exécutions critiquées parce que les condamnés ont manifestement souffert et le processus a duré plus longtemps qu'habituellement.

Les avocats demandaient l'arrêt de cette méthode. Ils avaient estimé que le cocktail de ces produits "expérimentaux utilisés sur des êtres humains" provoquait une "mort longue et cruelle" pour les condamnés, qui n'étaient pas informés des procédures.

Les opposants à la peine de mort estiment que ces exécutions, où le décès est long à venir, sont une punition "cruelle et inhabituelle" interdite par la Constitution américaine.
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