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La Cour suprême se saisit de la polémique sur l'injection létale

dépêche de presse du 23 janvier 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
(Agence France-Presse) WASHINGTON - La Cour suprême des États-Unis a décidé vendredi de se saisir de la controverse sur l'injection létale en acceptant l'appel de trois condamnés à mort de l'Oklahoma contestant la méthode d'exécution pratiquée dans cet État du sud des États-Unis.

Les condamnés avaient demandé à la plus haute juridiction du pays de s'interroger sur la constitutionnalité de l'injection létale avec du midazolam, un barbiturique associé à d'autres produits utilisé dans trois exécutions accompagnées de souffrances.

«Nous sommes satisfaits de voir la Cour Suprême se saisir du dossier», a indiqué l'avocat des condamnés Dale Baich dans un courriel à l'AFP. «Le protocole de produits utilisés dans l'Oklahoma ne peut pas assurer une exécution humaine, même s'il est administré de façon correcte», a-t-il ajouté.

La Cour n'a cependant pris aucune décision concernant un éventuel report des dates d'exécution des trois condamnés alors que l'un d'eux doit être mis à mort jeudi prochain.

L'avocat a indiqué qu'il allait demander un sursis à exécution.

La Cour devrait entendre l'affaire en avril et prendre une décision en juin.

Un quatrième condamné, Charles Warner, 47 ans, était associé à cet appel mais a été exécuté jeudi dernier en Oklahoma, après près de neuf mois d'arrêt des exécutions dans cet État.

Le décès d'un condamné à mort, Clayton Lockett, avait en avril dernier suscité un vif émoi. L'homme avait succombé dans d'apparentes souffrances 43 minutes après le début de l'injection.

Le midazolam a été utilisé dans l'Ohio en janvier, en Oklahoma en avril et en Arizona en juillet. Dans les trois cas, les condamnés ont montré des signes de suffocation, d'étouffement et de souffrances avant de succomber entre 26 et 117 minutes plus tard.

En 2008, la Cour suprême a décrété la méthode d'injection létale conforme à la Constitution. Mais, depuis, la plupart des États n'utilisent plus les mêmes produits, en raison d'une pénurie.
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