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Dzhokhar Tsarnaev n'aura pas de nouveau procès

dépêche de presse du 15 janvier 2016 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Boston - Un juge fédéral a rejeté vendredi la requête de l'un des auteurs des attentats au marathon de Boston pour un nouveau procès et il lui a ordonné de verser aux victimes de l'attaque plus de 101 millions US.

L'ordonnance de dédommagement, rendue par le juge George O'Toole fils, est perçue comme largement symbolique puisque Dzhokhar Tsarnaev est détenu en prison fédérale et il ne pourra pas payer un tel montant.

Tsarnaev, âgé de 22 ans, a été reconnu coupable et condamné l'année dernière à la peine capitale relativement aux attentats de 2013. Deux bombes de type «cocotte-minute» avaient été placées près de la ligne d'arrivée du célèbre marathon.

Tsarnaev et son frère aîné Tamerlan ont tué trois personnes, en plus d'en blesser plus de 260 autres. Son frère, âgé de 26 ans à l'époque, était mort après un échange de coups de feu avec les policiers.

Le jeune homme a également été condamné en lien avec la mort d'un policier de l'Institut de technologie du Massachusetts, survenue quelques jours plus tard.

Lors des audiences sur la détermination de la peine, Tsarnaev avait admis que lui et son frère avaient perpétré l'attaque et il s'était excusé aux victimes.

Le juge, dans son ordonnance, a expliqué que lui et les cours d'appel fédérales avaient précédemment rejeté les arguments de ses avocats selon lesquels il ne subirait pas un procès juste à Boston puisque tant de gens connaissaient des victimes ou avaient des liens avec le marathon. La défense avait également évoqué la couverture médiatique intense et en continu sur les victimes et les anniversaires du drame.

«Il n'y a aucune raison de croire - et certainement aucune preuve spécifique - que cette couverture élargie aurait été différente dans sa forme et son intensité si le procès s'était déroulé ailleurs. Ce n'était pas un crime inconnu à l'extérieur de Boston», a-t-il soutenu.

Le juge a également refusé la requête de la défense qui remettait en question la constitutionnalité de la peine de mort au niveau fédéral. Les avocats de Tsarnaev avaient cité la dissidence de deux juges de la Cour suprême dans un arrêt, l'année dernière, qui laissaient entendre qu'il était «fort probable» que la peine de mort aille à l'encontre de la Constitution.


Or, le juge a indiqué que c'est l'opinion majoritaire des juges de la plus haute cour du pays qui comptait plutôt que la dissidence des juges Stephen Breyer et Ruth Bader Ginsburg.
(Denise Lavoie)
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