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Bahreïn: trois condamnations à mort confirmées en appel pour le meurtre de policiers

dépêche de presse du 31 mai 2016 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Bahreïn
Thème :
La haute Cour d'appel de Bahreïn a confirmé mardi la peine de mort prononcée contre trois chiites pour le meurtre de trois policiers dans ce pays du Golfe, théâtre de troubles sporadiques depuis 2011, a indiqué une source judiciaire.

La peine de prison à vie a également été confirmée pour six des sept autres prévenus, le septième n'ayant pas interjeté appel du jugement de première instance prononcé en février 2015, selon la même source.
Les dix accusés ont été reconnus coupables d'avoir commis un attentat à la bombe le 3 mars 2014 dans un village chiite, au cours duquel trois policiers, dont un officier émirati, ont été tués.

Il s'agissait de l'attentat le plus meurtrier depuis l'écrasement en mars 2011 d'un soulèvement de la majorité chiite contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa, qui dirige d'une poigne de fer ce petit royaume du Golfe allié de Washington.

C'était aussi la première fois qu'un membre des forces de sécurité d'un autre pays du Golfe était tué à Bahreïn, où des militaires et des policiers d'Etats voisins se sont déployés il y a quatre ans afin de soutenir la monarchie sunnite face au soulèvement chiite.

Un tribunal de Manama a par ailleurs rendu mardi son verdict dans le procès de 11 suspects accusés d'appartenir à un "groupe terroriste", d'"actes terroristes" et de "détention d'armes et d'explosifs", selon le parquet. Sept prévenus ont été condamnés à la perpétuité, trois à 15 ans de prison et le onzième à trois ans de réclusion, et tous ont vu la nationalité bahreïnie leur être retirée, a précisé le parquet.

Plus de cinq ans après la répression du soulèvement de 2011, la tension reste vive à Bahreïn où des dizaines de personnes et d'opposants ont été jugés et condamnés à de lourdes peines de prison et, pour certains au retrait de la nationalité, pour violences ou critiques contre le pouvoir.

Lundi, le chef de l'opposition chiite, cheikh Ali Salmane, a été condamné en appel à 9 ans de prison pour incitation à la désobéissance et complot contre l'Etat, un jugement plus dur que les 4 ans de prison prononcés en première instance.

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