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Iran : recours contre la condamnation à mort d'un universitaire

dépêche de presse du 24 janvier 2018 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
L'avocate d'un universitaire iranien condamné à mort pour espionnage au profit d'Israël a annoncé mercredi avoir introduit un recours en vue d'un réexamen de cette sentence entachée, selon elle, par plusieurs incohérences.

"Nous avons demandé un réexamen du verdict" contre Ahmadreza Djalali, spécialiste de la médecine d'urgence résidant en Suède, "car il y a de nombreuses incohérences dans son dossier", a déclaré à l'AFP Me Zeinab Taheri dans un entretien téléphonique. "Nous avons bon espoir que le verdict soit annulé", a ajouté l'avocate, précisant avoir déposé sa requête devant la Cour suprême "il y a une dizaine de jours".

Me Taheri a par ailleurs dit être inquiète pour la santé de son client, emprisonné depuis son arrestation en avril 2016 à l'occasion d'un séjour en Iran. "Il n'est pas du tout en bonne condition physique: malgré le fait qu'il mange bien, il s'affaiblit et maigrit chaque jour", a-t-elle souligné, précisant que M. Djalali pensait être porteur d'"une tumeur".

La Cour suprême iranienne a confirmé début décembre sa décision d'infliger la peine capitale à M. Djalali. L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty international avait condamné ce jugement, résultat selon elle "d'une procédure secrète et précipitée n'ayant autorisé aucun exposé des arguments de la défense".

M. Djalali a été reconnu coupable d'intelligence avec le Mossad, le service du renseignement extérieur israélien, et d'avoir transmis des renseignements sur deux responsables du programme nucléaire iranien, contribuant ainsi à leur assassinat entre 2010 et 2012.

Sa condamnation a suscité l'émotion en Belgique, notamment au sein de l'Université flamande de Bruxelles (VUB, Vrije Universiteit Brussel) où il a été professeur invité.

L'Union européenne a affirmé suivre d'"extrêmement près" la situation de M. Djalali et avoir soulevé son cas "régulièrement" lors de discussions "de haut niveau" avec les autorités iraniennes.

En décembre, quatre rapporteurs du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme ont appelé l'Iran à annuler "immédiatement" sa condamnation à mort.

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